
Podcast La synthèse audio
Parmi les ouvrages italiens de sociologie, Il colpo di Stato di banche e governi. L’attacco alla democrazia in Europa (2013), en français, « Le coup d’État des banques et des gouvernements. L’attaque contre la démocratie en Europe », propose une analyse singulière de la crise.
Ce qu’il faut retenir :
La crise de 2007-2008 n’a rien d’un phénomène inexplicable ou d’une catastrophe naturelle s’abattant sur un environnement économique sain. Penser les phénomènes économiques comme des mécanismes naturels revient à les dépolitiser et refuser de les soumettre au débat. La crise de 2007-2008 prend naissance dans une économie déjà largement en prise avec les conséquences de la financiarisation. Elle est largement inégalitaire quant à la redistribution des richesses et repose sur un endettement des ménages qui semble, à terme, insoutenable.
Pour Luciano Gallino, l’utilisation du récit est déterminante dans la création de rapports de force, permettant de justifier les politiques retenues pour affronter la crise. Ainsi à la faveur de la crise des dettes souveraines, le discours qui l’a emporté a raconté un autre récit de la crise.
Au lieu de la faire apparaitre pour ce qu’elle était, c’est-à-dire le fruit du capitalisme financier et déréglementé, elle a été présentée par les institutions européennes, les gouvernements comme le résultat d’une dépense publique trop généreuse et particulièrement d’une dépense sociale inconséquente. Ce récit dominant a rendu possible l’austérité appliquée au sein de l’Union européenne de 2011 à 2013.
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