POUR UNE SOCIOANALYSE DU JOURNALISME - Alain Accardo

Alain Accardo considère que le journalisme, sous le joug de l’économie libérale de la financiarisation, est désormais soumis à la censure et à la domination économique. La responsabilité, selon Accardo, ne doit être attribuée ni exclusivement aux journalistes, en tant qu’individus, ni exclusivement aux superstructures qui organisent le champ social du journalisme.

Podcast

Réservé aux abonnés

Pour une socioanalyse du journalisme d’Alain Accardo était, avant sa réédition de 2017, l’introduction d’une étude menée en 1993 et 1996 par le groupe « Sociologie des pratiques journalistiques » alors rattaché à l’université de Metz.

Ce qu’il faut retenir

La responsabilité de la situation de décrépitude que connaît le journalisme n’incombe ni entièrement aux logiques de marchés, de rendement et d’efficacité en œuvre dans nos sociétés néolibérales, ni entièrement à la volonté propre des journalistes qui auraient tous trahi le peuple et la démocratie pour s’allier aux puissants. Il s’agit en réalité d’une intrication subtile et permanente se déroulant à tous niveaux entre la volonté subjective d’individus et les injonctions objectives du système, qui coexistent en se renforçant l’une l’autre.

Le marché de l’information connaît une autonomisation relative. En effet, le public est considéré uniquement comme source de revenus, et ainsi le traitement de l’information n’est plus dirigé par des impératifs de qualité, mais par des exigences économiques.

La classe moyenne, majoritaire dans le monde journalistique, est une classe singulière. Prônant des valeurs comme la concurrence, la liberté et l’individualisme, toujours en quête de distinction, elle ne peut se définir qu’en méprisant les classes populaires et en enviant jalousement la grande bourgeoisie.

Lisez la suite et soutenez un média indépendant et sans publicité

Je m’abonne

Accès illimité au site à partir de 1€

Des analyses graphiques pour prendre du recul sur les grands sujets de l’actualité

Des chroniques et des interviews de personnalités publiques trop peu entendues

Des synthèses d’ouvrages dans notre bibliothèque d’autodéfense intellectuelle

Et bien plus encore…