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L’outil monétaire est un instrument économique décisif, qui peut être utilisé pour relancer l’économie ou éviter l’instabilité des prix. Depuis 50 ans, les monnaies mondiales ne sont plus rattachées à l’étalon or : chaque pays est donc plus libre de mener sa politique monétaire. À l’exception des pays membres de l’Union européenne.

publié le 21/10/2021 Par Élucid
Monnaies : l’euro n’a pas détrôné le dollar

Depuis l’abandon des accords de Bretton Woods en 1971 — un système de change fixe dans lequel les devises internationales étaient définies par rapport au dollar, lui-même basé sur l’or — les monnaies internationales fluctuent en permanence. Chaque pays a en effet la possibilité de mener la politique monétaire qu’il souhaite, à l’exception des pays de l’Union européenne, qui ont adopté l’euro depuis 1999, géré par la Banque Centrale européenne (BCE).

Entre 2006 et 2014, la monnaie de l’Union européenne a stagné par rapport au dollar, puis elle a commencé à baisser. Ceci correspond au programme de quantitative easing lancé par la BCE en janvier 2015. Cette politique monétaire de rachat d’actifs a accru le volume de monnaie en circulation et a donc affaibli cette dernière face aux devises étrangères. Depuis 2015, l’euro est relativement stable.

La livre sterling suit les évolutions de l’euro, à un niveau plus bas, notamment en raison des fortes opérations de création monétaire de la Bank of England. Le Brexit a pu provoquer une chute de la monnaie britannique, mais qui ne fut que passager. Depuis 2017, on constate une stabilité de la livre sterling.

Le yen a quant à lui connu une forte augmentation entre 2007 et 2011. Puis, en 2012, alors que le pays est entré en récession — à cause d’un déficit commercial record et des conséquences de l’incident de Fukushima en 2011 — le gouvernement japonais a décidé de déprécier sa monnaie afin de retrouver de la compétitivité. Le yen est ensuite remonté progressivement jusqu’en 2021.

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