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Le premier trimestre 2022 a vu le retour de la récession en France (c’est-à-dire une baisse de la production), après quatre trimestres de croissance consécutifs en 2021. Forte inflation, faibles augmentations de salaire, hausse des impôts, crise internationale : tout concourt à être inquiet pour la suite de l’année. Assistons-nous au début d’une récession durable ou à un simple retournement conjoncturel ?

publié le 24/06/2022 Par Olivier Berruyer
La croissance post-Covid, c'est terminé : la récession arrive

Avec une baisse de -0,2 % du PIB français, le premier trimestre 2022 a vu le retour de la récession, après un an de croissance corrigeant les effets de la crise du Covid. La situation est bien entendu sans commune mesure avec les précédentes récessions trimestrielles intervenues au cœur même de la crise sanitaire, mais elle est néanmoins loin d’être anecdotique.

La croissance sur un an est donc de près de +5 %, mais cela n’est pas significatif, car ce bon chiffre est lié en fait au simple rattrapage de l’énorme récession de 2021.

Au quatrième trimestre 2021, le PIB trimestriel avait légèrement dépassé son niveau du troisième trimestre 2019, atteignant ainsi un nouveau pic historique. Avec cette légère contraction début 2022, le PIB trimestriel français s’établit donc exactement à son niveau d’avant Covid.

Le PIB par habitant ne retrouve pas son niveau d’avant crise

Le recours au PIB trimestriel par habitant permet de mieux analyser l’évolution du niveau de vie moyen. En raison de la croissance démographique, et contrairement au PIB total, le PIB trimestriel par habitant n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant crise : il se situe encore 1 point en-dessous de son niveau du deuxième trimestre 2019, où il était à son plus haut historique.

Comme pour le PIB total, la croissance sur un an du PIB par habitant de +4 % n’est pas significative. On est loin de la très forte croissance de la fin des années 1990.

La baisse de la consommation, première cause de la récession

L’analyse du PIB par les dépenses permet de constater que cette récession est en réalité causée par une nette baisse de la consommation, ayant un effet de -0,6 point sur la croissance. C'est la plus forte baisse depuis 2010, à l'exception des 3 trimestres de crise du Covid.

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