L’économie française se remet difficilement du récent choc inflationniste pendant lequel les revenus de beaucoup de travailleurs n'ont pas suivi l’évolution des prix. Dès lors, les trimestres se suivent et se ressemblent. La santé économique des Français s'est dégradée, avec des répercussions sur une économie qui a connu un infime rebond au 1er trimestre 2025, après une faible décroissance au trimestre précédent. Et cette croissance atone n’est même pas le signe d’une économie un peu plus forte, bien au contraire. Dans le même temps, le gouvernement a convenu avec Bruxelles de diminuer son soutien à l'économie. Les 10 milliards d’économies annoncées à l'époque par Bruno Le Maire n'étaient qu’un début ; 10 autres milliards de coupes budgétaires se profilent déjà, comme l’a confirmé Standard & Poor’s, maintenant que le Budget est voté. La situation devrait donc continuer à se détériorer dans les prochains mois, dans un contexte de crises internationales compliquées et de climat politique et social pour le moins chaotique. Qu'avons-nous à craindre pour notre pouvoir d'achat et nos emplois ? Analyse.

1. +0,1 % : un très léger rebond
2. Le PIB par habitant dépasse à peine celui de 2019
3. Une croissance sauvée par une forte hausse des stocks
4. Exportations industrielles en chute libre
5. Décroissance de la construction et de l'agriculture
6. Les dividendes ont terminé leur très forte croissance
7. Le pouvoir d'achat en berne
Ce qu'il faut retenir
Cette analyse graphique originale d'Olivier Berruyer pour Élucid est une mise à jour de notre suivi régulier et actualisé des grands indicateurs économiques.
Rappelons tout d’abord que le fameux PIB (Produit Intérieur Brut) est un indicateur économique qui mesure la production économique, c’est-à-dire la valeur de tous les biens et services produits. Souvent décrié – et pour de très bonnes raisons – pour son utilisation en tant que principal indicateur économique, le PIB offre cependant une bonne vision de la production économique de la France, et donc de l’évolution corrélative de nos revenus et de notre pouvoir d’achat.
+0,1 % : un très léger rebond
Après un trimestre de baisse, le PIB a très légèrement rebondi de +0,1 % au 1er trimestre 2025. Même si nous n'en sommes pas loin, on ne peut pas parler de « récession », car sa définition officielle est une période d’au moins deux trimestres de suite de décroissance.


Au final, selon l’Insee, après le choc de la crise Covid, la croissance sur un an se stabilise autour de +0,6 % sur un an, ce qui est très faible.


Il y a donc clairement « une panne » du PIB français, qui semble « caler » à un niveau moindre que son niveau de 2017-2019. Si une faible croissance ou une décroissance est évidemment une bonne nouvelle pour la Planète, cela pose d’importants problèmes économiques et sociaux (chômage, pouvoir d’achat, pauvreté), puisque les gouvernements s’obstinent à ne pas adapter l’économie aux objectifs environnementaux (qui est en outre une réalité inévitable à terme pour des raisons physiques), pour créer un système qui permettrait une prospérité sans croissance.
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