Après avoir vu dans une première partie les fondements capitalistes de la bureaucratie actuelle, l’article suivant cherche à montrer, d’un côté, que la classe dirigeante a elle-même tendance à se comporter en bureaucrate et, d’autre part, que les bureaucraties publique et privée tendent à se confondre dans le cadre de la gouvernance.
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Il serait erroné de présenter les hommes et les femmes politiques comme les victimes d’une dépossession imposée par l’extérieur. Ils ont non seulement créé une myriade d’instances publiques et souscrit à l’élaboration d’une gouvernance mondiale dont l’Union européenne est la forme régionale, mais ils font partie intégrante de la bureaucratie.
D’une part, ils y ont évolué et y évolueront probablement après leurs fonctions d’élus. Les noms d’anciens ministres et d’anciens secrétaires d’État apparaissent ainsi régulièrement dans les nouvelles structures sans cesse créées, parmi ceux d’autres fonctionnaires issus des grands corps de l’État. Ce mélange des genres n’aide évidemment pas, quand il s’agit d’agences dédiées à la « moralisation de la vie publique », à contrôler efficacement le fonctionnement des institutions et les conflits d’intérêts des hommes politiques.
D’autre part, le représentant du peuple, a fortiori quand il appartient à des partis dits de « gouvernement », réfléchit et agit lui-même comme un bureaucrate, à un degré certes moins élevé que la haute administration en raison de ses contacts plus fréquents avec le terrain. Il trouve le moyen de complexifier les choses dans des lois dites de « simplification », en inventant par exemple de nouveaux statuts, et il multiplie les lois superflues à la mesure de son impuissance à agir, faute de disposer des attributs de souveraineté (rendre justice, faire les lois, décider de la paix et de la guerre, battre monnaie).
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