Le Prince (1532) est un ouvrage majeur de la philosophie politique occidentale. En effet, depuis Machiavel, la politique n’est plus pensée comme une science immuable, faite de principes et de normes de bon gouvernement, mais comme un art subtil, stratégique, impliquant l’habileté, le pragmatisme et la capacité à se confronter au réel.
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L’ouvrage se présente comme un enseignement sur la façon de prendre et de conserver le pouvoir. Cependant, la pensée de Machiavel ne doit pas être caricaturée et considérée comme un encouragement à l’immoralité chez les gouvernants. L’œuvre de Machiavel se présente plutôt comme une analyse concrète de la pratique politique, en tant qu’elle est un conflit entre diverses forces, afin de conserver le pouvoir.
Ce qu’il faut retenir :
Il est davantage dans l’intérêt du prince de se faire aimer des « petits » que des « grands ». Quand le prince est reconnu légitime par la majorité, il est plus facile de conserver le pouvoir. De plus, le peuple sera toujours là, ce qui n’est pas forcément le cas des « grands ».
Il est préférable pour le prince d’être craint plutôt qu’aimé. En effet, si le prince est craint, ses sujets n’oseront pas s’en prendre à lui, y compris en cas de péril grave. Mais, il faut que le prince veille à ne pas être haï.
Le prince doit pouvoir se comporter comme une bête et comme un homme. Lorsqu’il est bête, le prince doit pouvoir être rusé comme un renard et puissant comme un lion.
Il n’est pas nécessaire que le prince détiennent de nombreuses qualités humaines, mais il doit paraître les avoir. Ce qui compte aux yeux des hommes, c’est ce qui apparaît à leurs yeux.
Biographie de l’auteur
Nicolas Machiavel (1469-1527) naît et grandit à Florence, alors que la ville subit une période de forte instabilité politique. Il assure, au sein de la chancellerie de la ville, plusieurs fonctions administratives et devient progressivement un personnage important, même s’il ne sera jamais nommé à des fonctions prestigieuses, celles-ci étant réservées aux familles de hautes lignées. Accusé d’avoir participé à une conjuration, il est arrêté en 1513, puis relâché quelques mois plus tard, grâce à une amnistie générale. Il se retire alors de la vie politique.
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