La bande de Gaza affronte le nouveau péril d’une invasion durable de l’armée israélienne. Cette dernière obéit davantage à des logiques de politique intérieure. Elle s’inscrirait dans la rupture du cessez-le-feu qui a obligé encore une fois à des déplacements de population et la reprise des bombardements de masse. Gaza vit désormais au rythme d’un processus génocidaire qui se traduit par l’usage de la faim comme arme de guerre et des destructions des maternités, sans compter les crimes de nature sexuelle. Gaza meurt aussi d’une certaine indifférence mondiale. Mais des efforts sont entrepris d’ici de là, et tout particulièrement dans la société israélienne, pour rendre compte des destructions, des violences et des crimes commis. Les journaux comme Haaretz, le journal israélo-palestinien +972 ou encore l’ONG Btselem œuvrent pour porter à la connaissance du monde la tragédie macabre à l’œuvre. Il n’y a aura pas de paix par l’humiliation.

« Si notre analyse [est] juste, quelles sont donc les caractéristiques de cette crise ? Elles sont : 1) la volonté de puissance, 2) la terreur, 3) le remplacement de l’homme réel par l’homme politique et historique, 4) le règne des abstractions et de la fatalité ; (malgré Anatole France qui avait la philosophie courte) ce sont les idées autant que les industriels qui tuent aujourd’hui les hommes. 5) La solitude sans avenir. » – Albert Camus, La crise de l’homme, 1946
Si la bande de Gaza réapparait dans l’actualité, c'est malheureusement toujours pour s’inscrire dans la logique du pire. Le 5 mai 2025, Benjamin Netanyahou, fort du soutien américain et du plan aussi cruel que fantaisiste de Donald Trump de déplacer la population gazaouie, a annoncé que les troupes israéliennes étaient prêtes pour lancer une invasion massive de la bande de Gaza afin d’en assurer l’occupation durable. Les populations seront déplacées pour la énième fois, quel que soit le coût humain de pareille folie.
Cette opération « Chariots de Gédéon » vient s’ajouter à la rupture du cessez-le-feu engagée par l’État d’Israël le 18 mars 2025. Dans les dix premiers jours de la reprise des hostilités, 322 enfants ont été tués.
Une rupture du cessez-le-feu commandée par des raisons de politiques internes
La rupture du cessez-le-feu a largement obéi à des logiques de politique interne. Le gouvernement Netanyahou était fragilisé et risquait de faire face à des élections législatives anticipées si le budget ne parvenait pas à être voté. La frange d’extrême droite avait pris le chemin de la démission en raison de son désaccord avec le cessez-le-feu en cours.
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