Depuis le début des années 2000, l’Italie connaît une croissance faible et a été durement touchée par la crise des subprimes et la crise de la dette souveraine qui en a été la conséquence. Alors que la croissance semblait finalement repartie à la hausse depuis 2015, la crise du Covid-19 a de nouveau fait chuter le PIB italien.
Après le choc de la crise du Covid-19 début 2020, le PIB trimestriel italien est reparti à la hausse, sans toutefois atteindre son niveau pré-crise. Au troisième trimestre 2021, il s’établit en effet à 450 milliards d’euros, encore 1,6 point en dessous de son niveau du troisième trimestre 2019. Le rattrapage économique n’a donc pas encore eu lieu.
Par ailleurs, quatorze ans après le début de la crise des subprimes, l’Italie n’a toujours pas renoué avec son niveau de production trimestrielle de début 2008 : le PIB trimestriel au troisième trimestre 2021 est 6,1 % en dessous de son niveau du premier trimestre 2008.
En regardant la croissance du PIB trimestriel sur un an glissant, on repère clairement les trois épisodes de crises des quinze dernières années :
- L’Italie connaît une récession de 7,3 % sur un an glissant entre le premier trimestre 2008 et le premier trimestre 2009, lors de la crise des subprimes ;
- Puis, affecté la crise de la dette souveraine, le pays enregistre une récession de 3,2 % entre le troisième trimestre 2011 et le troisième trimestre 2012 ;
- En 2020, la crise du Covid-19 provoque l’arrêt de l’économie italienne pendant plusieurs semaines, et une récession de 18,1 % sur un an glissant entre le deuxième trimestre 2019 et le deuxième trimestre 2020. C’est la récession la plus importante depuis deux décennies, qui est suivie d’une croissance du PIB de 10,5 % sur un an glissant entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021.
L’observation de la croissance trimestrielle permet de visualiser plus précisément les périodes de récession et de croissance. On remarque ainsi que la période de récession consécutive à la crise des subprimes a été plus violente, mais moins longue que lors de la crise des dettes souveraines : elle s’est étendue sur cinq trimestres, contre sept trimestres pour la crise des dettes souveraines. Mais l’Italie a dû attendre 2015 pour véritablement retrouver une croissance durable, qui a duré jusqu’à fin 2017.
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