Dans TV Lobotomie. La vérité sur les effets de la télévision (2011), Michel Desmurget espère sensibiliser le lecteur aux effets néfastes de la télévision qui, agissant comme une « laisse invisible », a réduit nos cerveaux en esclavage. En effet, en France, un spectateur moyen, de plus de 15 ans, passe plus de 3h40 devant la télévision, ce qui représente plus de 75 % de son temps libre, soit 56 jours dans l’année.

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Podcast La synthèse audio

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Les médias audiovisuels exercent ainsi une profonde influence sur nos comportements, formatant « une opinion molle, une pensée loukoum », selon l’expression de Jean-Paul Brighelli. L’accélération du mouvement qui caractérise l’univers audiovisuel accapare l’attention des spectateurs et siphonne leurs fonctions de compréhension et de mémorisation.

Ce qu’il faut retenir :

La télévision s’est immiscée au sein de tous les foyers et détermine désormais l'emploi du temps familial, la routine physiologique étant fréquemment synchronisée avec le journal télévisé ou les émissions préférées des spectateurs.

La consommation télévisuelle des enfants a très vite rattrapé celle des adultes, et les parents semblent faire preuve d’une étonnante permissivité. Cependant, les enfants et les adolescents sont une excellente cible pour les annonceurs, ils représentent un véritable marché de profit.

La consommation télévisuelle excessive a ainsi de nombreux effets néfastes chez les jeunes enfants, notamment concernant les troubles du langage ou les déficits précoces d’apprentissage engendrés par la pensée multitâche liée à la consommation audiovisuelle des jeunes.

L’initiation précoce au mode de vie cathodique chez les enfants influence également leurs habitudes alimentaires, et est souvent liée à une série de problèmes de santé tels que le diabète, l’hypercholestérolémie, des accidents cardiovasculaires, ou des désordres métaboliques et psychologiques. De même, « l’effet film » apparaît comme un élément déclencheur de la consommation de tabac et d’alcool, omniprésent à la télévision, chez les jeunes spectateurs. La banalisation de l’acte sexuel ou l’omniprésence de la violence sur nos écrans constituent encore d’autres effets délétères de la télévision sur nos sociétés.

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