« Françafrique » est aujourd’hui le nom d’un scandale, celui du pillage des ressources naturelles et géopolitiques du continent africain, par notre pays, soi-disant « patrie des droits de l’homme ».
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Dans La Françafrique (1998), François-Xavier Verschave entreprend de dénoncer les réseaux, presque mafieux, qui servent à garantir les intérêts d’une minorité de dirigeants africains et français et de quelques grandes entreprises en Afrique. Regorgeant d’exemples effrayants sur les exactions françaises, l’ouvrage constitue un témoignage poignant de ce qu’était la Françafrique à la fin des années 1990.
Ce qu’il faut retenir :
Le système de l’Aide publique au développement (APD) est sciemment obscur, cachant un « système “confusionnel”, confus et fusionnel, que nous commençons d’appeler la Françafrique ». Les dirigeants africains, alliés de la France, et les décideurs politiques parisiens se partagent les fonds initialement destinés aux populations africaines.
Depuis sa création dans les années 1950, le réseau mis en place par Jacques Foccart, proche collaborateur du général de Gaulle, a été le canal d’un nombre démesuré de crimes en Afrique (assassinats de chefs d’État africains, corruption, manipulation des différentes ethnies, financement de guerres civiles, etc.)
Le foccartisme a cependant des faiblesses : outre la criminalisation des pouvoirs africains, qui sont de plus en plus soumis aux contestations, il a engendré de nombreux réseaux concurrents dont les intérêts entrent fréquemment en collision. Malgré cette fragilité, la Françafrique perdure, empêchant le développement d’un véritable débat public dans les pays africains nouvellement indépendants.
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