Jean-Pierre Chevènement donne son analyse sur ce que signifie « faire de la politique ». Entretien inédit réalisé par Olivier Berruyer en 2012.
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Né en 1939, Jean-Pierre Chevènement, ancien élève de l’ENA, a été affilié au PS pendant la majeure partie de sa carrière politique, avant de créer le Mouvement des citoyens (MDC) en 1993 et puis Mouvement républicain et citoyen (MRC) en 2003. Durant cette carrière politique riche, il occupe les fonctions de ministre de la Recherche et de l’Industrie (1981-1983), ministre de l’Éducation nationale (1984-1986), ministre de la Défense (1988-1991) et ministre de l’Intérieur (1997-2000).
Outre ces fonctions ministérielles, il a été élu député du Territoire de Belfort entre 1973 et 2002, avec des interruptions lorsqu’il intègre le gouvernement. Après la fin de son mandat de sénateur, de 2008 à 2014, il cesse d’occuper des fonctions électorales.
Olivier Berruyer (Élucid) : Dans les années 1990, vous avez lutté contre la signature du traité de Maastricht. Comment vous êtes-vous lancé dans ce combat ?
Jean-Pierre Chevènement : Mon combat était fondé sur des principes. Je ne voulais pas que la France perde sa souveraineté et je ne croyais pas que la monnaie unique entre la France et l’Allemagne serait un moyen d’équilibrer la puissance allemande. Le couple franco-allemand est décisif si l’on veut construire une Europe des peuples, mais il doit reposer sur des bases équilibrées. De ce point de vue, le choix de la monnaie unique a été à mon avis une gravissime erreur.
O. Berruyer : Vous êtes un des rares ministres à avoir démissionné pour manifester votre désaccord. Pourquoi n’y en a-t-il pas eu plus ?
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