Une personne sur dix en France (soit 6,9 millions de personnes) était couverte par les minima sociaux fin 2021, si on inclut les conjoints et les enfants à charge. Or, lorsque l’inflation est en hausse, comme c’est le cas actuellement, le mode d’indexation de ces prestations peut conduire à une perte temporaire de pouvoir d’achat des bénéficiaires. Ce fut le cas en 2021, où une baisse de 2,7 % a été constatée d’après la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (DREES), qui a publié récemment un diaporama sur les minima sociaux et les revenus modestes. Analyse.
Ce document de DREES nous permet d’avoir une idée plus claire des parcours et des conditions de vies des personnes ayant recours à ces aides financières. Par exemple, une proportion non négligeable des bénéficiaires du RSA quittent puis retournent dans les effectifs ; d’autres touchent ces allocations de façon durable. Plus inquiétant encore, lorsqu’ils ont fini de payer leurs factures, il ne leur reste plus beaucoup pour vivre.
Environ 40 % de la population de l’Hexagone affiche un niveau de vie mensuel inférieur à 1 645 euros. Parmi ces personnes, un tiers sont en situation de pauvreté « statistiquement parlant », souligne la DREES. Ce qui signifie que leur niveau de vie est inférieur à 60 % du niveau de vie médian, soit 1 102 euros par mois. Pour aider ces personnes en difficulté, des dispositifs existent. Ils permettent de garantir un revenu minimal aux individus en situation de précarité. Certaines de ces aides – notamment les minima sociaux – sont « non contributives », c’est-à-dire qu’elles ne dépendent pas de versements préalables de cotisations (contrairement par exemple aux allocations d’assurance chômage).
RSA, ADA, AAH : ces abréviations regroupent la plupart de ces prestations. Le montant maximal versé par mois dépend du type de minimum social : il est de 207 euros pour une allocation de demandeur d’asile (ADA), 608 euros concernant le revenu de solidarité active (RSA) et de 971 euros pour l’allocation des adultes handicapés (AAH). Ces aides sont reconnues d’utilité publique car, toujours d’après la DREES, elles réduisent de 7,6 points le taux de pauvreté ! Ainsi, 14,6 % de la population en France métropolitaine vivait sous ce seuil en 2019, contre 22,2 % sans ces rétributions. Mais peut-on pour autant estimer cela suffisant ? Ne peut-on pas faire mieux ?
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