Comme l’économie ne se remet pas du choc économique majeur de 2022-2023, pendant lequel les revenus de beaucoup de travailleurs n'ont pas suivi l’évolution des prix, les trimestres se suivent et se ressemblent. La santé économique des Français s'est donc dégradée, avec des répercussions sur l’économie qui n’a connu qu’une croissance famélique de +0,2 % au deuxième trimestre 2024. De plus, notre gouvernement a convenu avec Bruxelles de diminuer son soutien à l'économie cette année – les 10 milliards d’économies annoncées par Bruno Le Maire ne sont qu’un début, 10 autres milliards de coupes budgétaires se profilent déjà, comme l’a confirmé Standard & Poor’s. La situation devrait donc continuer à se détériorer dans les prochains mois, dans un contexte de crises internationales compliquées et de climat social pour le moins chaotique. Qu'avons-nous à craindre pour notre pouvoir d'achat et nos emplois ? On vous explique tout.
1- Une quasi-stagnation de la croissance
2- Le PIB par habitant dépasse à peine celui de 2019
3- Une croissance sauvée par le secteur public et les exportations
4- Plus d'exportations de voitures et d'importations d'énergie
5- La construction et la consommation alimentaire en décroissance
6- Les dividendes ont terminé leur forte croissance
7- Le pouvoir d'achat en berne
Ce qu'il faut retenir
Cette analyse graphique originale d'Olivier Berruyer pour Élucid est une mise à jour de notre suivi régulier et actualisé des grands indicateurs économiques.
Rappelons tout d’abord que le fameux PIB (Produit Intérieur Brut) est un indicateur économique qui mesure la production économique, c’est-à-dire la valeur de tous les biens et services produits. Souvent décrié – et pour de très bonnes raisons – pour son utilisation en tant que principal indicateur économique, le PIB offre cependant une bonne vision de la production économique de la France, et donc de l’évolution corrélative de nos revenus et de notre pouvoir d’achat.
+0,2 % : une quasi-stagnation de la croissance
La diminution de la croissance du PIB français continue : après + 0,4 % au 4e trimestre 2023 et +0,3 % au 1er trimestre 2024, le PIB est annoncé en hausse de seulement +0,2 % au 2e trimestre 2024.
Rappelons que ces chiffres sont calculés avec le controversé indice des prix de l’Insee, mais que celui d’Eurostat, à la méthode de calcul harmonisée en Europe, lui est quasiment toujours supérieur. L’écart entre ces deux évaluations de la même inflation depuis 2021 atteint 3 %, pour une croissance totale durant cette période de +7 %. Il y a donc une incertitude sur près de la moitié de la valeur de la croissance réelle (qui se calcule sous déduction de l’inflation) de ces 4 dernières années, ce qui est colossal.
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