Le taux d’intérêt est une notion qui semble obscure à beaucoup. C’est pourtant une des sources importantes de la fortune des plus riches, directement ou indirectement. Depuis une dizaine d’années, les choix politiques de la BCE dans la fixation de ces taux ont conduit à augmenter fortement la valeur des actifs financiers, et donc à augmenter encore plus les gros patrimoines et les inégalités. Pire encore, ils ont aussi eu pour conséquence de créer les conditions d’une crise majeure du logement. On vous explique tout.

publié le 13/02/2025 Par Olivier Berruyer

1- Le taux d'intérêt est le prix du temps
2- Un système dysfonctionnel sous perfusion
3- 2008-2021 : la Banque centrale à la manœuvre
4- Le taux d'intérêt, fondement du capitalisme
5- Des taux bas pas perdus pour tout le monde
6- De la drogue financière gratuite pour l'État
7- 2025 : la BCE semble perdre le contrôle des taux longs
Ce qu'il faut retenir


Cette analyse graphique originale d'Olivier Berruyer pour Élucid est une mise à jour de notre suivi régulier et actualisé des grands indicateurs économiques.

Bien que fondamental dans le fonctionnement d’une économie, le taux d’intérêt est rarement analysé, et le grand public ne dispose généralement pas des informations nécessaires pour comprendre toutes les implications des décisions politiques qui concernent ce paramètre central.

Le taux d’intérêt est le prix du temps

Commençons par une définition. Le taux d’intérêt est le prix, généralement exprimé en pourcentage, que doivent payer les agents économiques qui empruntent une somme d’argent. Réciproquement, c’est donc aussi la rémunération que reçoivent les agents économiques qui ont prêté une partie de leur argent. Ce taux tient compte de la durée du prêt et de la nature des risques encourus par le prêteur (et donc des garanties offertes par l’emprunteur). Ainsi, un emprunt de 100 € pour un an à 2 % impliquera de rembourser 102 € à la fin de l’emprunt. De la même façon, un placement de 100 € à 2 % permet de récupérer 102 € au bout d’un an.

Les économistes considèrent généralement que le taux d’intérêt, outre le risque de non-remboursement, correspond à la rémunération du prêteur qui renonce à sa préférence pour la liquidité, perdant la disponibilité immédiate de son argent. C’est en quelque sorte le prix du temps.

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