Plus d’un quart de la population mondiale n’a pas accès à une eau potable, avec d’inévitables conséquences sur la santé. Et la moitié des lits d’hôpitaux dans le monde sont occupés par des personnes atteintes d’une maladie liée à l’eau. Pendant ce temps, les gros acteurs industriels et agricoles se la coulent douce. Ils accaparent les ressources en eau et prélèvent des quantités supérieures à la capacité de renouvellement des nappes phréatiques. Le tout dans une quasi-indifférence politique, puisque le droit à l'eau, bien que reconnu par les Nations Unies, mais limité à un usage personnel et domestique, ne permet pas de contrôler les secteurs les plus prédateurs que sont l'agriculture industrielle et les industries extractives.
Les rapports s'enchaînent sur le changement climatique et ses effets délétères sur la quantité et la qualité des ressources en eau. Parmi les plus récents, celui de l'ONG Oxfam tire la sonnette d’alarme : plus d’un quart de la population mondiale n’a pas accès à une eau potable, avec d’inévitables conséquences sur la santé.
Le changement climatique s’accompagne d’une augmentation des sécheresses, des inondations et des événements climatiques extrêmes qui affectent simultanément la quantité et la qualité de l'eau douce. Un phénomène qui se développe dans un contexte où déjà plus de deux milliards d’individus dans le monde n'ont pas accès à une eau potable salubre et abordable. Si on ajoute les personnes qui subissent des restrictions temporaires d'accès à une eau saine, c'est presque la moitié de la population mondiale qui est concernée dès aujourd’hui. Et d’ici 2050, un milliard et demi de personnes supplémentaires seront privées d'un accès à l’eau douce du fait du changement climatique.
Une crise de l'eau aggravée par le changement climatique
Le rapport du groupe II du GIEC sur l’eau est clair, c’est tout l'équilibre du cycle de l'eau à l'échelle planétaire qui est bouleversé. Le réchauffement climatique provoque une augmentation des températures moyennes qui accentue l'évaporation de l'eau des sols et des plans d'eau avec des conséquences sur la circulation atmosphérique et donc les régimes locaux de précipitations. Certaines régions du monde connaissent ainsi des pluies plus intenses et plus fréquentes et avec elles des risques accrus d'inondations. À l’inverse, d'autres régions font face à des périodes de sécheresse plus longues et plus sévères. Les régions arides et semi-arides, déjà confrontées à un stress hydrique important, sont particulièrement vulnérables.
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