À partir de 2025, des armes de pointe de défense antiaérienne israéliennes devraient protéger le ciel allemand. Le ministre de la Défense Boris Pistorius et son homologue israélien Yoav Gallant ont signé à Berlin une déclaration sur la livraison de systèmes Arrow 3. Mais cet achat à 3,6 milliards d'euros est-il politiquement judicieux à l'heure où Israël bombarde et massacre les Palestiniens sans relâche ?
La pluie de drones et de missiles interceptés et détruits par les défenses israéliennes, dans ce qui a été la plus importante opération militaire iranienne contre l'État d'Israël depuis des décennies, aura fait le bonheur du gouvernement allemand. Au-delà du pur spectacle pyrotechnique destiné aux médias du monde entier (l'Iran avait prévenu Israël bien à l'avance), la le Spiegel a révélé qu'à partir de 2025, des armes de pointe de défense antiaérienne israéliennes devraient protéger le ciel allemand. Une nouvelle technologie antiaérienne à plusieurs milliards de dollars, dont le contribuable allemand se serait volontiers passé.
Fin septembre 2023 déjà, le ministre de la Défense Boris Pistorius et son homologue israélien Yoav Gallant avaient signé à Berlin une déclaration sur la livraison de systèmes Arrow 3 (1). L'Allemagne a accepté d'avancer le financement en juin afin qu'Israël puisse respecter une date de livraison accélérée. Le ministère de la Défense et Israel Aerospace Industries (2) ont déjà annoncé que la capacité opérationnelle initiale du système serait prête d'ici 2025.
Il s'agit, selon le Times Of Israel, de la plus importante vente de matériel de défense jamais réalisée par Israël. Selon le président-directeur général de IAI, Boaz Levy, le montant total du contrat avoisinera les 4 milliards d'euros. Le ministère israélien de la Défense a quant à lui cité un chiffre inférieur de 3,5 milliards de dollars.
La base aérienne d'Holzdorf, à la frontière entre la Saxe-Anhalt et le Brandebourg, a déjà été choisie comme premier site pour Arrow 3. Deux autres devraient s'y ajouter. La Bundeswehr aura également besoin d'une structure de commandement unique pour gérer les différentes armes de défense antiaérienne. En outre, explique le Spiegel, le système doit être mis en réseau avec la technologie de l'OTAN et fonctionner au-delà des frontières de l'Allemagne en tant qu'élément d'un système de défense aérienne continental.
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