Les maux dont souffrent nos démocraties sont nombreux : divisions sociales profondes, déclin de la participation à la démocratie, mal-être spirituel, etc.
Podcast La synthèse audio
Dans La Révolte des élites (1995), livre testament de Christopher Lasch, ce dernier met en lumière les périls que fait courir la modernité à l’ordre social et ouvre ainsi des réflexions profondes sur le devenir de nos démocraties.
Ce qu’il faut retenir :
Les élites sont en révolte. Plus précisément, elles sont hermétiquement séparées du reste de la société, non seulement par l’écart de richesse, mais aussi par un mode de vie fondamentalement différent. Elles sont ainsi devenues incapables de saisir les divisions sociales et de comprendre que leur mode de vie ne peut être universel. Elles légitiment leur position grâce à l’idée de mobilité sociale et de méritocratie, qui sous-entend que n’importe qui peut atteindre leur position. Le populisme et le communautarisme sont deux réponses, semblables en apparence, mais sensiblement différentes dans leur fondement. Alors que le communautarisme défend une forme de « compassion » délétère, le populisme prône le principe du « respect mutuel ».
Le discours démocratique est en déclin : les lieux tiers (bars, cafés, parcs publics, etc.), dans lesquels les individus apprenaient les attitudes civiques et politiques indispensables à la vie démocratique, ont disparu ; et, les médias ont cessé de prendre part aux controverses politiques, préférant la neutralité et la gestion scientifique des questions nationales. Les citoyens se désintéressent ainsi du débat public, sans lequel une démocratie ne peut survivre.
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