La dette des ménages et des entreprises financières américaines a diminué depuis le choc de la crise de 2008, notamment grâce à l’intervention de l’État qui a absorbé les dettes des banques privées. La dette des entreprises non financières progresse quant à elle depuis quarante ans et se situe à son niveau le plus haut depuis la Seconde Guerre mondiale.
Depuis 1945, la dette des ménages américains est passée de 14 % à 80 % du PIB en septembre 2021, soit une multiplication par près de six. À noter qu’entre le milieu des années 1960 et le milieu des années 1980, l’endettement des ménages avait atteint un plateau d’endettement autour de 50 % du PIB.
À partir des années 1980, les États-Unis entament un cycle de déréglementation financière. Alors que jusqu’ici, le crédit immobilier était encadré et que les prêts aux ménages étaient gérés par des sociétés spécialisées, l’État américain commence à autoriser les banques à distribuer des crédits. La dette des ménages reprend alors son augmentation, sous l’impulsion de l’augmentation des emprunts immobiliers.
Au début des années 2000, un nouveau cycle de déréglementation financière libéralise l’offre de crédit aux États-Unis, avec l’essor de la titrisation. Une nouvelle bulle immobilière se forme donc jusqu’en 2008, où les emprunts immobiliers des ménages représentent 73 % du PIB, un niveau historique. Après la crise de 2008, la bulle immobilière américaine explose et la dette des ménages diminue, notamment car les banques réduisent fortement leurs octrois de crédit.
En septembre 2021, les emprunts immobiliers représentent ainsi 51 % du PIB, soit 64 % de la dette totale des ménages, qui n’a pas été réellement impactée par la crise du Covid en 2020. On peut noter qu’entre 1965 et 1985 — avant l’envolée des prix de l’immobilier — les emprunts immobiliers oscillaient autour de 55 % de la dette totale des ménages.
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