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Après un premier trimestre de baisse du PIB (c’est-à-dire une baisse de la production et des revenus du pays), 2022 a vu le retour d’une croissance modérée en France. Celle-ci n’a cependant pas cessé de diminuer, plombée par l’inflation. Les augmentations de salaire, tardives, limitées et surtout mal réparties, ont entraîné une baisse du pouvoir d’achat sur l’année.
Baisse des dépenses publiques, hausse des impôts, crise internationale, climat social chaotique en raison des politiques gouvernementales : tout concourt à être inquiet pour 2023. La baisse du pouvoir d’achat va-t-elle se poursuivre ?
Après une baisse de -0,2 % au premier trimestre 2022 qui avait mis fin à un an de croissance corrigeant les effets de la crise du Covid, le PIB français avait rebondi au deuxième trimestre avec une croissance de +0,5 %. Sa croissance n’a ensuite cessé de diminuer, passant à +0,2 % au 3e trimestre puis +0,1 % au dernier.
On admirera la « précision » de l’Insee, qui évite ainsi au gouvernement de déclarer que nous sommes en récession – récession pourtant évidente dès lors que l'on utilise le calcul harmonisé d’inflation d’Eurostat par exemple. Rappelons en effet que « la croissance du PIB » correspond à son augmentation sous déduction du montant de l’inflation. Le calcul de ce dernier a donc une grande importance pour la communication du gouvernement.
Après avoir fortement augmenté en compensation de sa forte diminution de 2020, la croissance sur un an est donc désormais inférieure à 1 % et semble continuer de baisser.
On observe ainsi clairement « une panne » du PIB trimestriel français qui semble « caler » à un niveau à peine supérieur de 1 % au-dessus de son niveau d’avant Covid.
Enfin, la croissance totale pour l’année 2022, par rapport à 2021, s’établit à +2,6 %.
Le PIB par habitant ne retrouve toujours pas son niveau d’avant crise
Le recours au PIB trimestriel par habitant permet de mieux analyser l’évolution du niveau de vie moyen. Il est en effet important de tenir compte de la croissance démographique : si le PIB augmente de +1 % et que la population augmente de + 2 %, la richesse par habitant baisse en réalité de -1 %, car la croissance est trop faible.
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