Dans son ouvrage Et le monde devint silencieux (2019), Stéphane Foucart explique comment l’industrie des pesticides a orchestré le plus grand désastre écologique du début du XXI^e siècle, par l’usage massif de pesticides néonicotinoïdes causant une hécatombe au sein des populations d’insectes.

Instrumentalisant la science, les experts et la réglementation, l’industrie agrochimique a provoqué, en quelques décennies seulement, la disparition des trois quarts de la quantité des insectes volants en Europe occidentale. Cet ouvrage est un récit documenté de cette séquence dramatique.

Ce qu’il faut retenir :

Les bienfaits des néonicotinoïdes sont très difficiles à démontrer, contrairement à leurs effets nocifs sur l’environnement et la biodiversité, spécialement sur les pollinisateurs ou les abeilles. Nombre de travaux scientifiques sérieux les considèrent comme la cause principale du déclin des abeilles et autres pollinisateurs.

Ces insecticides, étant le plus souvent utilisé de manière préventive, ont une efficacité délicate à évaluer, mais il est clair que leur bénéfices sont faibles en comparaison à leurs effets indésirables. Il existe des solutions moins couteuses et tout aussi efficaces de protéger ses cultures des ravageurs.

L’industrie agrochimique use de son influence par tous les moyens, largement inspirée par les techniques de « fabrique du doute » inventées pour les industriels du tabac, pour dénigrer toutes les attaques contre leurs produits et minimiser l’impact des néonics sur l’environnement et favoriser les hypothèses reposant sur d’autres causes.