La poursuite de l’objectif de croissance illimitée, sur lequel reposent nos sociétés modernes, nous mène droit vers une catastrophe écologique.
Podcast La synthèse audio
Dans son Petit traité de la décroissance sereine (2007), Serge Latouche défend une décroissance conviviale en rupture avec la démesure de la technique, de l’industrialisation et de la croissance qui mettent en danger l’humanité.
Ce qu’il faut retenir :
La décroissance n’est pas une croissance négative, mais plutôt une « a-croissance », c’est-à-dire une rupture avec la logique de la croissance illimitée, incompatible avec un monde fini.
Elle prend la forme d’une « utopie concrète », c’est-à-dire qu’elle contient en elle les principes directeurs d’une véritable révolution culturelle. À terme, elle doit mener à l’avènement d’un monde souhaitable et possible, rompant avec les valeurs productivistes et individualistes pour préférer la convivialité et l’altruisme.
Un programme quasi électoral peut découler de cette utopie, mais dont la réalisation dépend d’abord d’un réenchantement de la vie et d’une redécouverte du temps libre au détriment de la vision travailliste de la société qui prédomine aujourd’hui.
Biographie de l’auteur
Serge Latouche (1940-) est un économiste et un philosophe français, professeur émérite à l’université Paris-Sud. Il suit des études d’économie puis soutient deux thèses en 1966 et en 1974 : en économie intitulée La Paupérisation à l’échelle mondiale et en philosophie sur l’épistémologie de l’économie politique.
Critique de l’orthodoxie économique, de l’utilitarisme et de la notion de développement, il est un des principaux théoriciens de la décroissance. Il est par ailleurs cofondateur de la revue Entropia, consacrée à l’étude théorique et politique de la décroissance, et un des contributeurs historiques de la revue du MAUSS.
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