Une énergie soutenable économiquement et écologiquement requiert, en l’état actuel des connaissances et dans l’idée de réduire le facteur risque au minimum, une électrification rapide, appuyée sur un mix électrique entre le nucléaire et les énergies renouvelables. Tel est le résultat des recherches de Ludovic Torbey et Stéphane Lambert – à l’origine de la chaîne YouTube « Osons causer » et du site « Osons comprendre » – d’abord livrées sous forme de vidéos et désormais synthétisées dans un livre Osons comprendre l’avenir de l’énergie paru chez Flammarion.
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Dans le cadre de cet entretien, Stéphane Lambert évalue les risques économiques, sociaux, géopolitiques à court terme, et surtout à moyen terme, ainsi que les solutions et les faux remèdes à la raréfaction des énergies fossiles et au réchauffement climatique.
Laurent Ottavi (Élucid) : Vous attribuez les difficultés électriques de l’hiver dernier à un « mauvais concours de circonstances » et à « quelques décisions regrettables ». Pouvez-vous entrer dans le détail des causes conjoncturelles et structurelles ?
Stéphane Lambert : La principale explication au manque d’électricité disponible cet hiver tient au problème de corrosion sous contrainte découvert sur les systèmes de sécurité d’un certain nombre de nos centrales nucléaires. Elles ont par conséquent été mises à l’arrêt pour réparation. Il faut ajouter à cela la fermeture d’un certain nombre de centrales pour examen de sécurité classique, à cause du retard pris avec le Covid, et la baisse de 20 % de la production hydraulique par rapport à la moyenne des années précédentes du fait des sécheresses générées par le réchauffement climatique.
À toutes ces raisons d’ordre conjoncturel s’ajoutent des problèmes structurels : les retards dans le déploiement des énergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolien, par rapport aux objectifs que la France s’était fixés, la fermeture de Fessenheim à l’origine d’un peu plus de 3 % de l’électricité nationale et dont les conditions de sécurité étaient satisfaisantes selon l’ASN (le gendarme du nucléaire en France), et des problèmes industriels majeurs qui ont empêché la mise en fonctionnement de l’EPR de Flamanville.
« Les grosses difficultés risquent de survenir à moyen terme : dans les 10 à 15 ans à venir, c’est-à-dire lorsque l’on va commencer à fermer les centrales nucléaires historiques de notre parc. »
Élucid : Quels ont été les moyens utilisés pour pallier le manque d’électricité ? Existe-t-il d’ores et déjà des raisons de redouter l’hiver prochain ?
Stéphane Lambert : Nous devons avant tout remercier l’hiver particulièrement doux qui nous a préservé de plus amples difficultés. On a ensuite importé de l’électricité de chez nos voisins, notamment depuis les centrales allemandes au charbon et au gaz. Ces importations ont coûté à la France 7 milliards d’euros en 2022. La situation est inédite, la France était, depuis plus de 20 ans, exportatrice nette d’électricité (de l’ordre de 2 à 3 milliards d’entrées dans les caisses de l’État par an). Les problèmes de corrosion sous contrainte que j’ai évoqués ont depuis été résolus, ce qui devrait nous éviter un hiver 2024 trop difficile.
Si par-dessus nous pouvions compter sur l’accélération des projets solaires et éoliens et, pourquoi pas, la connexion au réseau de l’EPR de Flamanville, ça serait encore mieux. Il y a donc des raisons d’espérer à court terme, même si nous ne pouvons pas exclure encore une année compliquée. Les grosses difficultés risquent de survenir à moyen terme : dans les 10 à 15 ans à venir, c’est-à-dire lorsque l’on va commencer à fermer les centrales nucléaires historiques de notre parc.
Si l’on reste sur l’horizon dont vous venez de parler, mais que l’on ne s’en tient plus seulement à la question de l’électricité, nous sommes confrontés au défi de la raréfaction des énergies fossiles. Si nous ne voulons pas nous en passer, serons-nous contraints de le faire quand même à un moment ou à un autre ?
Les énergies fossiles produisent moins de 10 % de l’électricité en France. On a encore quelques centrales à gaz et on est en train de fermer la dernière centrale à charbon. En revanche, dès qu’on sort de l’électricité, les fossiles dominent. Ils fournissent les deux tiers de l’énergie consommée en France, essentiellement sous forme de pétrole ou de gaz. Le journaliste Matthieu Auzanneau parle à ce propos du « sang de l’économie ». La plupart des analyses prévoient un pic de production de pétrole entre maintenant et 2030-2035, c’est-à-dire demain !
Le pic de production du gaz est annoncé pour un peu plus tard, vers 2045, ce qui correspond seulement à une génération. La réduction de l’offre va nous obliger à nous passer progressivement du pétrole et du gaz, dont les prix risquent de connaître des flambées régulières. Si tout le monde est pénalisé par des factures et des pleins onéreux, les gens aux revenus les plus modestes souffriront le plus. Beaucoup d’entreprises devront aussi mettre la clé sous la porte. Je ne parle même pas des conséquences climatiques.
« L’ensemble des projections des experts de l’énergie au niveau mondial prévoient une forte augmentation de la part de l’électricité dans la production d’énergie. »
En plus du climat, quelle autre conséquence néfaste a le fait de dépendre des énergies fossiles ?
La guerre en Ukraine, mais également les tensions avec la Chine nous rappellent l’importance de réduire notre dépendance énergétique aux autres pays. Elle est très forte aujourd’hui. Plus grave encore peut-être : elle est passée dans les habitudes. Personne ne s’offusque, par exemple, que le PSG soit possédé par un État gazier ! Ou que l’on dépende autant de pétromonarchies qui sont souvent des dictatures.
Le pétrole se stockant peu (les réserves stratégiques de la France couvrent quelques mois de consommation tout au plus), la moindre baisse de l’offre crée immédiatement de graves difficultés économiques. Les énergies bas-carbone, principalement le nucléaire, l’éolien et les panneaux solaires, créent de nouvelles dépendances, mais des dépendances moins problématiques, comme nous l’avons expliqué dans une série de vidéos sur notre chaîne.
Pouvez-vous donner quelques éléments de ce que vous développez dans vos vidéos ?
Même si la France ne produit plus d’uranium et doit l’importer d’ailleurs, l’uranium est un produit qui peut facilement se stocker – les stocks actuellement disponibles permettraient d’assurer jusqu’à 8 ans de production électrique. De nombreux pays possèdent en réserve et extraient de l’uranium : le Niger et le Kazakhstan, qui font les gros titres, mais aussi des pays comme le Canada ou l’Australie. Les solutions pour importer sont donc multiples. Enfin, si l’uranium importé devait beaucoup s’enchérir, ça aurait beaucoup moins d’impact sur les factures d’électricité qu’une hausse du prix du gaz. L’uranium importé représente une part infime du coût du nucléaire ; l’essentiel de la valeur reste en France.
Pour les renouvelables, les éoliennes en mer utilisent des aimants permanents aujourd’hui produits quasi exclusivement en Chine, les cellules de poly-silicium qui composent nos panneaux solaires viennent aussi toutes de Chine. Si cette hégémonie chinoise pose question, des pistes existent pour diminuer notre dépendance. On vous renvoie à nos vidéos pour explorer ces enjeux géopolitiques de l’énergie.
Quelle est l’énergie la moins dommageable pour sortir des fossiles et qu’est-ce que cela implique en termes de production ?
Si l’on veut remplacer le pétrole, le gaz et le charbon par d’autres énergies pour limiter l’ampleur du réchauffement climatique et éviter une explosion des coûts, il existe deux grandes voies seulement. La première est celle des bioénergies comme le bois, les biocarburants ou encore les déchets organiques avec lesquels on peut produire du gaz. Le problème est que dédier des terres agricoles à la production d’énergie rentre en concurrence avec les besoins en alimentation, amène à déforester et donc à aggraver le réchauffement climatique. On peut donc s’appuyer sur les bioénergies seulement dans une certaine mesure.
L’autre voie pour nous passer des fossiles est celle de l’électrification de très nombreux secteurs. L’électricité peut être utilisée par exemple pour produire de la chaleur en lieu et place du gaz ou du charbon et pour faire fonctionner les voitures et les trains. Elle peut aussi servir à produire d’autres vecteurs énergétiques : l’hydrogène, envisagé dans la mobilité lourde et aussi dans l’industrie pour remplacer le gaz, doit être produit avec beaucoup d’électricité pour être bas carbone. Pour toutes ces raisons, l’ensemble des experts de l’énergie prévoient une forte augmentation de la part de l’électricité dans la production d’énergie tant en France que dans le monde.
Vous avez mentionné l’hydrogène, parfois présenté comme une solution miracle. Est-ce une erreur de décrire les choses ainsi ?
Le plan France relance de Macron après le Covid accordait une place particulière à l’hydrogène avec d’importants financements. Cet engouement dépasse le cas de la France. On présente l’hydrogène comme l’énergie du futur de la mobilité. C’est peut-être le cas pour remplacer les TER au diesel qui circulent sur les voies coûteuses à électrifier, mais pour la mobilité légère – celle des voitures et utilitaires – l’électrification directe via les batteries est bien plus efficace. On oublie à quel point produire de l’hydrogène bas carbone est gourmand en électricité.
Si l’on voulait produire sans utiliser de gaz ou de charbon simplement la quantité d’hydrogène utilisée aujourd’hui, sans aucun nouvel usage, il nous faudrait consacrer l’équivalent de 13,5 % de toute l’électricité mondiale ! C’est tellement énorme qu’il faut réserver l’hydrogène aux usages où il est le plus utile. On pense ici notamment à certaines industries ou au stockage de l’électricité. Nous n’avons pas vraiment d’autres solutions pour stocker de grandes quantités d’électricité durant la période où il faut le faire assez longtemps, c’est-à-dire l’hiver.
« N’en déplaise aux politiques de droite et d’extrême droite, et de l’aveu des industriels eux-mêmes, le nucléaire ne pourra assurer plus de 50 % de la consommation électrique en 2050. »
Vous évaluez plusieurs scénarios de production d’électricité dans votre livre à partir de deux critères principaux : les effets sur le réchauffement climatique et leurs coûts. En quoi viser plus de 50 % de nucléaire est-il une impasse et oblige en conséquence la France à revoir son modèle ?
Le système électrique historique de la France correspond grosso modo à 70-80 % de nucléaire, à de l’hydroélectrique et à un peu d’appoints de charbon et de gaz, ainsi que, sur les dernières années, un peu de solaire et d’éolien. Des partis comme Les Républicains ou le Rassemblement National proposent de poursuivre sur cette lignée et de bâtir un système électrique dominé par l’atome. Reconstruire plein de centrales nucléaires a en effet l’avantage d’être bas carbone et ne pose aucune difficulté d’intermittence, c'est-à-dire de dépendance au vent et au soleil. Le problème avec cette vision du 70-80 % nucléaire, c’est que les industriels du nucléaire disent eux-mêmes qu’elle est irréaliste.
Quand RTE, l’entreprise publique chargée du transport de l’électricité, demande à EDF et Framatome combien de nouveaux réacteurs ils pourraient construire d’ici à 2050-2060, ils répondent que les contraintes de production ne permettent pas d’en fournir plus qu’une vingtaine. N’en déplaise aux politiques de droite et d’extrême droite, et de l’aveu des industriels eux-mêmes, le nucléaire ne pourra assurer plus de 50 % de la consommation électrique en 2050. Nous devons donc rompre avec le système électrique historique du pays.
Cela signifie qu’il est nécessaire d’avoir des énergies renouvelables. Pour autant, le scénario 100 % renouvelables est-il viable ?
C’est plutôt l’optique des Verts et des Insoumis. Le PS a aussi défendu cette position lors des dernières élections, ce qui était nouveau. Qui dit énergies renouvelables dit essentiellement le solaire et l’éolien, car les barrages hydroélectriques n’ont pas un potentiel de déploiement important en France. L’avantage du 100 % renouvelables est d’éliminer les risques au niveau des déchets nucléaires et des accidents, que nous évaluons également dans un chapitre du livre.
Par contre, si le scénario 100 % renouvelables n’est pas impossible, il est très risqué et il est cher. Si tout se passe bien, ce qui n’est pas garanti, un scénario 100 % renouvelables coûtera 10 milliards d’euros annuels plus cher qu’un scénario où l’on construit de nouvelles centrales nucléaires. Ces dépenses risquent de ralentir l’électrification de certains secteurs à cause de leurs coûts.
Si les prix des énergies solaires et éoliennes se sont effondrés en continu depuis 10 ans comme vous le disiez précédemment, pourquoi de tels coûts ?
Ils sont dus à l’intermittence. L’hiver, par exemple, la production solaire est assez basse, mais la production éolienne est généralement assez bonne. Cependant, il peut arriver que, durant deux à trois semaines d’anticyclone hivernal, le vent souffle peu. Problème ? C’est le moment où le froid est le plus rigoureux et où la demande électrique est maximale. Que faire alors ? Il existe plusieurs leviers pour compenser ces productions solaires et éoliennes en berne. Le premier est de stocker. Sur une période courte, on stocke l’électricité dans des batteries. Sur une période longue, cela demande de transformer l’électricité en hydrogène ou en ammoniac (un dérivé de l’hydrogène plus facile à stocker) pour retransformer ces produits chimiques en électricité quand on en a besoin.
Ces stockages chimiques n’en sont qu’au stade des prototypes. Nous ne savons donc pas si nous serons capables de tout mettre en place d’ici 20-30 ans. Une chose est quasi sûre en revanche : stocker de l’électricité dans un système 100 % renouvelable coûte cher. Autre type de solution : diminuer la demande, ou déplacer certaines consommations à des moments de la journée où la production électrique est élevée (typiquement, faire tourner les machines à laver quand il y a du soleil).
Adapter la demande peut aider, mais ne suffira jamais à couvrir l’ensemble de l’intermittence des productions solaires et éoliennes. Vous sentez le problème j’imagine, si ces solutions échouent à couvrir l’intermittence, on devra recourir aux énergies fossiles pour compenser. De son côté, le nouveau nucléaire n’a pas de tels inconvénients. Il assure une base solide de production d’électricité et facilite ainsi énormément la gestion de l’intermittence.
Est-ce que le 100 % d’énergies renouvelables est bien adapté à la nécessaire hausse de la production d’électricité que vous avez également évoquée ?
On touche là à une autre difficulté des scénarios électriques : quelle consommation d’électricité va dimensionner le système productif ? RTE – qui produit aujourd’hui les scénarios de référence – retient une hypothèse de consommation électrique 35 % plus élevée qu’aujourd’hui. Mais ça pourrait être bien davantage. Si l’on prend du retard dans la rénovation des bâtiments par exemple, qu’ils nécessitent donc plus de chauffage, il faudra encore plus d’électricité qu’on ne le prévoit. Idem si la France se réindustrialise.
Pour faire face à ses hausses (possibles voire, osons-le, probables) de la consommation électrique, l’option la moins risquée pour avoir assez d’électricité bas carbone pas trop chère, c’est un mix entre énergies renouvelables et nucléaire. En cas de besoin d’électricité supplémentaire, il suffira de mettre un effet d’accélérateur sur l’une des deux sources d’énergie.
« La sobriété est très utile sinon nécessaire, mais même avec un peuple et un pays ultrasobres, nous aurons besoin de plus d’électricité. »
Vous abordez dans le livre un autre paramètre qui peut faire varier les scénarios : la sobriété, même si vous précisez qu’elle ne peut pas empêcher la hausse de la production d’électricité. Pouvez-vous préciser ce que vous entendez par ce terme et en donner des exemples ?
Commençons par bien distinguer la sobriété de la pauvreté et de l’efficacité énergétique. Diminuer nos consommations d’énergie parce qu’on manque d’argent s’appelle de la pauvreté. Rénover sa maison pour diminuer ses besoins de chauffage sans diminuer la température à laquelle on chauffe son appartement s’appelle de l’efficacité énergétique. En revanche, chauffer volontairement à 19 degrés son appartement plutôt qu’à 20 degrés, choisir de moins prendre sa voiture ou encore décider de vivre à plusieurs dans un même logement (à rebours des quarante dernières années) relèvent de la sobriété. Elle fait diminuer la consommation d’énergie.
La question est : jusqu’où des mesures de sobriété peuvent amoindrir la hausse de la consommation d’électricité ? RTE, dans sa variante de consommation « sobriété », montre que de grands efforts de sobriété aboutiraient à une hausse de la consommation électrique de seulement 17 % par rapport à aujourd’hui (soit deux fois moins que les +35 % envisagés comme hypothèse centrale). L’association Négawatt propose le scénario énergétique le plus ambitieux sur la sobriété : fin des vols intérieurs, division par deux du transport de marchandises, hausse du nombre de personnes par logement, etc. Malgré ces efforts importants, la consommation électrique du pays en 2050 sera 10 % supérieure à celle d’aujourd’hui.
Surtout que, plus fondamentalement, nous pouvons questionner alors la dimension volontaire de la sobriété. Atteindre de telles réductions de consommation sans régulations, interdictions ou taxes importantes semble peu probable. Bref : la sobriété est très utile sinon nécessaire, mais même avec un peuple et un pays ultrasobres, nous aurons besoin de plus d’électricité. La sobriété ne sera jamais l’éponge magique qui rendra facile la reconstruction de notre système électrique.
Ce que vous dites vaut de façon globale. Des secteurs bien particuliers sont-ils appelés, en l’état actuel des connaissances, à décroître ?
Il existe aujourd’hui des domaines qu’on ne sait pas décarboner assez vite pour limiter les effets sur le réchauffement climatique. Je pense en particulier à l’émission de méthane des vaches et à l’aviation, deux activités très émettrices de gaz à effet de serre. N’en déplaise aux ingénieurs généticiens, une vache restera longtemps un ruminant dont les bactéries émettent du méthane pour digérer les végétaux. Quant à l’avion, on envisage de le faire voler grâce à des biocarburants. Il faudrait pour cela y consacrer d’immenses surfaces agricoles. Pas sûr qu’on y parvienne avec 2,5 milliards d’humains de plus à nourrir et un dérèglement climatique de plus en plus présent.
Un avion électrique ? Peut-être, mais seulement pour les court-courriers, au-delà, le poids des batteries empêche l’avion de voler. Alors l’hydrogène ? Peut-être, mais d’après les avionneurs eux-mêmes, l’avion à hydrogène ne saurait être déployé avant 15-20 ans minimum, et il comporte des risques, notamment d’explosion. Pour le moment, la décroissance est la seule option envisageable dans ces secteurs. Nous sommes actuellement en train de travailler sur la question de la décroissance sur notre site Osons Comprendre, sur la place des métaux dans la transition énergétique. Les vidéos seront bientôt disponibles.
Propos recueillis par Laurent Ottavi.
Photo d'ouverture : Eviart - @Shutterstock
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