On entend très souvent parler du dioxyde de carbone, principal gaz à effet de serre responsable de l'accélération du réchauffement climatique, mais qu'en est-il du méthane ? Ce gaz à effet de serre, souvent oublié, a pourtant un potentiel de réchauffement global 25 fois plus puissant que celui du dioxyde de carbone. Il est donc plus que temps de prendre en compte les émissions de méthane dans la lutte contre le changement climatique…
Le méthane, gaz incolore et indolore, est connu pour être le premier composant du gaz naturel. Il se produit principalement par la décomposition et la digestion des matières organiques. « Il a la particularité d'être un gaz à effet de serre, car il absorbe une partie de la chaleur émise par la surface de la terre et cette chaleur, lorsque l'atmosphère se réchauffe, est renvoyée à la surface. C'est ce que nous appelons l'effet de serre », explique Leonardo Serio, Docteur en sciences de l'atmosphère à l'Université de Buenos Aires et enseignant et chercheur à la Chaire de Climatologie de la Faculté d'Agronomie.
Sans grande surprise, ce sont les activités humaines qui ont entraîné une augmentation intensive des émissions de méthane dans l'atmosphère ces dernières décennies. « Elles ont augmenté de 262 % depuis l'ère pré-industrielle jusqu'à aujourd'hui », précise Luis Tuninetti, professeur de la licence Environnement et Énergies renouvelables de l’Université Nationale de Villa Maria en Argentine, et examinateur externe du dernier rapport du GIEC, tout en ajoutant que « la présence de méthane dans l'atmosphère est responsable d'environ 16 % de la crise climatique ».
Les émissions de méthane peuvent provenir de sources naturelles, telles que les zones humides et inondables, les marais ou encore les volcans. Cependant, comme l'explique Leonardo Serio, « en termes d'ampleur, les sources naturelles sont dépassées par les sources anthropiques, provoquant une accumulation de ce gaz dans l'atmosphère ». Les émissions anthropiques de méthane proviennent notamment de l'agriculture (40 %), des combustibles fossiles (35 %), des déchets (20 %) et des biocarburants (5 %), d'après les chiffres publiés par le rapport 2021 du PNUE.
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