Le Grand Échiquier (1997) de Zbigniew Brzezinski constitue une tentative d’élaboration d’un projet géopolitique et géostratégique pour les États-Unis. Brzezinski établit un véritable calendrier géopolitique pour le XXIe siècle.
Podcast La synthèse audio
Présentant la réalité internationale comme un grand jeu d’échecs, ce dernier émet plusieurs pronostics, que nous pouvons aujourd’hui comparer à la réalité, étant arrivés à l’issue des phases du calendrier géopolitique.
Ce qu’il faut retenir :
L’hégémonie américaine est devenue totale après la chute de l’URSS en 1991. Comparée aux autres exemples historiques, cette hégémonie est d’un type particulier, alliant pluralisme et globalité. Les États-Unis doivent travailler pour maintenir leur puissance, avec pour terrain d’action dans cette partie d’échecs, le continent eurasiatique. En Eurasie se concentrent en effet l’essentiel des ressources humaines et naturelles ainsi que les éventuels rivaux de la suprématie américaine, qu’il convient de maîtriser. Autrement dit, qui contrôle l’Eurasie contrôle le monde.
Les forces américaines doivent se concentrer sur des points stratégiques du continent, que l’auteur répartit entre « acteurs géostratégiques » (France, Allemagne, Russie, Chine, Inde) et « pivots géostratégiques » (Ukraine, Azerbaïdjan, Corée, Turquie, Iran). Il s’agit d’orienter ces derniers afin, d’une part, d’établir deux « têtes de pont » sous égide américaine à chaque extrémité de l’Eurasie (l’Union européenne à l’ouest, une « Confédération chinoise » à l’est), d’autre part de pousser la Russie à se joindre à l’Europe, et enfin d’ouvrir les Balkans eurasiens et ses ressources au marché mondial.
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