Les héritiers (1964) désignent les étudiants, qui, par le jeu des mécanismes de sélection, d'autoreproduction, de privilèges, constituent un champ de la vie sociale à part, doté de ses propres structures et hiérarchies et qui, malgré les apparences, perpétuent les inégalités sociales.

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L’ouvrage s’attache à démontrer les profondes inégalités sociales inhérentes au monde étudiant, entre élèves issus d’un milieu populaire ou bourgeois, entre femmes et hommes, etc. On découvre alors les mécanismes de reproduction sociale, de perpétuation des privilèges de la bourgeoisie mis en place par l’institution scolaire, qui contribuent directement au maintien de l’ordre social existant.

Ce qu’il faut retenir :

L’origine sociale influence fortement la réussite des étudiants. Les élèves issus d’un milieu populaire n’ont pas les mêmes chances de réussite, car ils ne disposent pas du même privilège culturel, ni des mêmes dispositions vis-à-vis de l’institution scolaire et de tout ce qui la fonde en comparaison aux élèves issus de milieux plus favorisés, et spécifiquement de la bourgeoisie.

Les étudiants essaient cependant de se conformer à un certain idéal de l’étudiant dédié à ses études, focalisé sur un travail de type intellectuel, et concentré sur un projet en devenir, transitoire par définition. Les étudiants entendent également cultiver leur différence vis-à-vis du monde adulte, mais aussi vis-à-vis de leurs confrères. Ces jeux permettent de se distinguer. Néanmoins, ils ne sont pas pratiqués et utilisés de la même façon par les élèves issus de milieux bourgeois ou populaires.

Enfin, en faisant adhérer les étudiants à une hiérarchie scolaire notamment déterminée par l’examen, le système scolaire permet de légitimer et de reproduire des hiérarchies sociales tout en dissimulant ces dernières.

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