Le Viol d'Europe - Robert Salais

S’appuyant sur le mythe d’Europe, la mortelle enlevée par Zeus dissimulé sous les traits d’un taureau séduisant, Robert Salais propose dans Le Viol d’Europe (2013) une explication de la dégénérescence de l’idée européenne.

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L’idée originelle de l’Europe était pure et vertueuse, renvoyant à la démocratie, à la liberté, au progrès et au bien-être. Cependant, elle fut progressivement pervertie pour devenir l’outil de l’instauration d’un ordre mondial marchand. L’Europe appartient désormais à une oligarchie technocratique, désireuse de préserver ses intérêts. Cependant, selon Robert Salais, cette issue n’était pas inéluctable. Elle résulte d’une succession de mauvais choix dans un processus qui aurait pu mener à une Europe plus vertueuse.

Ce qu’il faut retenir :

L’idée originelle de l’Europe portait en elle le souhait d’une union politique, autour de valeurs communes. Cependant, cette idée européenne a été progressivement pervertie et effacée au profit d’une conception purement économique et de l’approfondissement de la logique de marché.

Cette orientation a été choisie dès 1949. En 1956, le rapport Spaak traçait le chemin pour la création d’un marché libéralisé en Europe. En 1970, un premier programme d’établissement d’une UEM voyait le jour. Enfin, en 1988, le rapport Delors inscrivait finalement le projet européen dans la perspective plus vaste de la globalisation, un marché total à l’échelle du globe.

Cependant, une autre Europe, fidèle à l’idée d’origine, serait possible sous réserve d’une évolution des mentalités.

Biographie de l’auteur

Robert Salais, né en 1942, est un économiste et un ancien fonctionnaire de l’INSEE, ayant enseigné à l’ENS de Cachan. Il a également participé à la création de l’UMR « Institution et dynamique historique de l’économie ». Spécialiste des questions relatives au travail et au chômage, il étudie plus spécifiquement, à partir des années 1980, les représentations collectives du travail, qu’il appelle des « conventions ». En 1980, il propose une nouvelle approche économique, nommée économie des conventions. Cette théorie se présente comme une alternative aux théories de marché en proposant de placer les représentations collectives et leurs conceptions concrètes (institutions, catégories, environnements de production, etc.) au cœur de l’économie. Cette approche ne s’appuie pas sur la rationalité économique, mais résulte de la coopération entre les divers modèles économiques.

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