Par son absence de contenu, la récente visite d’Emmanuel Macron aux États-Unis pourrait objectivement constituer un non-événement. Elle met cependant cruellement en lumière les renoncements du président français dans des domaines clés.
La récente visite officielle d’Emmanuel Macron aux États-Unis s’inscrivait dans un contexte particulier. Quinze mois après l’affaire des sous-marins australiens, dénoncée à l’époque par les autorités françaises comme une grave manifestation de déloyauté des États-Unis, Washington entendait montrer toute l’attention qu’il accorde à sa relation avec Paris, en accordant au président français les honneurs d’une « visite d’État ». Une consolation symbolique censée atténuer la dureté des États-Unis avec leur « plus vieil allié », dont il fallait dissiper la bouderie passagère.
En ce sens, cette visite est à rapprocher de celle qui fut accordée à François Hollande en 2014, quelques mois après que ce dernier eut été contraint à un repli stratégique piteux, lorsque Barack Obama lui signifia qu’il ne le suivrait pas dans son projet d’intervenir militairement contre le régime syrien. Tout comme à l’époque, il n’y a rien d’autre à retenir de cette visite que des sourires de circonstances, quelques poignées de main interminables et les tenues de soirée arborées par les uns et par les autres à l’occasion d’un fastueux dîner de gala.
S’ils font les délices d’une certaine presse, il dissimule mal l’absence de résultats concrets au plan diplomatique, et l’incapacité du président français à obtenir quelques concessions d’ampleur dans les domaines qui justifiaient officiellement sa visite.
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