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Article 17/01/2023 QUI EST CMA-CGM, CE NOUVEAU POIDS LOURD FRANÇAIS DU MONDE DES AFFAIRES ? Par Marine Rabreau
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Qui a voté pour qui ? : on analyse cet étrange second tour Par Olivier Berruyer 26/04/2022 Politique 26/04/2022 Partagez A+ A- Quelques jours après le second tour, voici les enseignements que l'on peut tirer des analyses du jour du vote Ipsos et Ifop. Soulignons que ces sondages qui concernent le vote passé sont bien plus fiables que les sondages sur un vote futur (nous vous renvoyons vers notre analyse précédente des intentions de vote) - dont l'imprécision indépassable (puisque beaucoup d'électeurs se décident peu de temps avant le vote) pose de vrais problèmes démocratiques. I. La participation On note que, contrairement aux États-Unis par exemple, on ne s'intéresse jamais aux personnes qui ne sont pas inscrites sur les listes électorales, et qui s'abstiennent généralement depuis de nombreuses années : elles pèsent pourtant près de 10 % du corps électoral. Si on en tient compte, on observe que Macron n'a obtenu les voix que d'un gros tiers des personnes de plus de 18 ans, Le Pen et l'abstention représentant chacune un quart des citoyens. Bien loin des éléments de langage de la LREM, on observe aussi que Macron en 2022 est un des Présidents les plus mal élus de la Ve République. II. L'influence de l'âge L'âge a de nouveau joué un fort rôle : les actifs ayant voté pratiquement à égalité pour les deux candidats, et les inactifs ayant donné 60 à 70 % de leurs voix à Macron (soulignons toutefois que les très jeunes se sont fortement abstenus, à 40 %, contre 15 % pour les plus âgés). III. L'influence de la situation financière On observe surtout à quel point cette élection a représenté un vote de classe exemplaire : les plus défavorisés, les plus malheureux, ont plébiscité Le Pen, alors que ceux qui profitent du système actuel ont voté Macron. IV. L'influence de la profession Fortement corrélée aux points précédents, l'analyse suivant la profession montre qu'il y a eu deux fois plus d'ouvriers votant Le Pen que Macron, et trois fois plus de cadres votant Macron que Le Pen. V. Les reports de voix Les reports de voix sont conformes aux prévisions : la majorité des électeurs de Pécresse et Jadot ont voté Macron, et une majorité relative des électeurs de Mélenchon se sont abstenus. VI. La motivation du vote L'analyse des motivations du vote montre à quel point le vote Macron a été extorqué à beaucoup de personnes, puisque seuls 60 % de ses électeurs ont voté par adhésion au programme Macron. On observe ainsi que seul un tiers des François éprouve un sentiment positif avec l'élection de Macron, alors que la moitié a des sentiments négatifs. Et même chez les électeurs de Macron du premier tour, l'enthousiasme n'est pas débordant... VII. Le soutien au programme Logiquement, seul un tiers des français juge prioritaire l'application des mesures du programme de Macron - sauf pour le développement des énergies, mesure majoritairement soutenue. La réforme des retraites, inutile et injuste comme dans l'avons montré dans cet article, est majoritairement refusée. VIII. Les législatives Il ressort de tout ceci que seul un tiers des Français souhaite que Macron obtienne une majorité aux législatives. S'il est évidemment parfaitement légitime pour occuper l'Élysée, Macron n'a en revanche aucune légitimité démocratique pour appliquer son programme. Une telle situation démontre le besoin majeur d'une réforme institutionnelle - la mise en place d'un scrutin largement proportionnel et une large réflexion sur les modalités de l'élection du Président et sur ses pouvoirs apparaissent comme des pistes intéressantes au vu de la fragmentation de l'électorat. Partagez
Article 19/09/2022 EN ITALIE, LA CANDIDATE D’EXTRÊME DROITE GIORGIA MELONI AFFOLE BRUXELLES Par Marco Cesario
Opinion 03/08/2022 GAËL BRUSTIER : «IL Y A UNE DEMANDE D'AUTORITARISME, ON DOUTE DE LA DÉMOCRATIE» Par Laurent Ottavi
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