Phobie scolaire : un fléau sous estimé aux conséquences ravageuses

Récemment mis en lumière notamment suite à la crise sanitaire, la phobie scolaire reste difficile à quantifier, car l’Éducation nationale ne mesure que le taux d’absentéisme sans forcément s’arrêter sur ses raisons. Souvent confondu à tort avec l’école buissonnière, le « refus scolaire anxieux » (RSA), selon le terme médical, concernerait entre 1 et 5 % des élèves allant de la maternelle au lycée, dans de nombreux pays.

publié le 12/04/2023 Par Rebecca Stoecker
Phobie scolaire : un fléau sous estimé aux conséquences ravageuses

Un phénomène qui demeure difficile à quantifier en France, car il reste mal caractérisé par manque d’indicateurs précis. Des chercheurs de l’INSERM ont lancé une étude sur le sujet pour pallier ces lacunes. S’ils ont identifié cinq profils distincts d’enfants en souffrance, la conclusion majeure de leurs travaux est que chaque cas a ses spécificités.

Maux physiques, crise d’angoisse, dépression… On est loin de l’image de l’enfant qui plante les pieds pour échapper à son premier jour d’école. La phobie scolaire est un sérieux trouble pouvant affecter grandement la vie d’un jeune et de sa famille. Le problème est qu’il reste mal connu, parfois mal caractérisé et souvent difficile à diagnostiquer. Une des raisons qui explique cela est qu’il demeure peu étudié : « On manque d’études de prévalence de grande ampleur et récentes », souligne Marie Ballé-Tessonneau, professeure en psychologie et psychothérapeute.

La plupart des données existantes varient entre 1 et 5 % d’âge scolaire qui seraient touchés par ce trouble. Si certains chiffres plus élevés ont été avancés (un cinquième des enfants atteints notamment), c’est parce que la définition a été largement élargie : « Cela dépend de ce que l’on mesure, mais si vous voulez que tous les acteurs concernés soient d’accord sur le diagnostic, que ce soient les enseignants, les médecins ou la famille alors pas plus de 1 % des enfants entrent dans ce cadre », précise le Dr Laelia Benoît, pédopsychiatre et chercheuse à l’INSERM sur le sujet.

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