Les gaz d’échappement diesel, les fumées de soudage, les huiles minérales entières, les poussières de bois et la silice cristalline et bien d'autres, font partie des substances cancérogènes auxquelles certains travailleurs restent encore aujourd’hui exposés. Or, d’après les résultats d’une enquête de grande ampleur, en France, 11 % des salariés sont exposés à au moins un produit cancérogène. Les plus touchés sont les hommes, les jeunes et les ouvriers , ainsi que les personnes exerçant dans des petites entreprises. Parmi les produits incriminés, les gaz d’échappements diesel demeurent les plus courants ; la silice cristalline et l’amiante s’avèrent les plus dangereux. Quelles sont les raisons qui expliquent que tant de salariés sont exposés à ces produits ? Et comment améliorer la prévention dans le milieu professionnel ?
Près d’un tiers des travailleurs sont exposés à au moins un produit chimique (32 %) sur l’ensemble des salariés suivis par la médecine du travail en France, ce qui représente en totalité 8 millions de personnes ! Ceci d’après les données fournies par l’enquête de Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels (SUMER). Celle-ci recense les expositions des salariés à 94 produits chimiques dont 28 classés comme cancérogènes probables ou avérés par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
En se basant en partie sur ces résultats, la Dares (la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) vient de publier une étude qui démontre que 11 % des salariés sont exposés à au moins un produit chimique cancérogène. Les gaz d’échappement diesel, les fumées de soudage, les huiles minérales entières, les poussières de bois et la silice cristalline sont les plus fréquents.
En outre, les ouvriers représentent à eux seuls deux tiers des salariés exposés alors qu’ils ne constituent que 29 % de l’échantillon de l’enquête. Plus précisément, ceux qui sont qualifiés sont plus exposés que les autres. Sans réelle surprise, le secteur de la construction est le plus concerné par cette problématique, suivie par l’industrie et l’agriculture. Les hommes sont davantage touchés que les femmes : 19 % sont à risque contre 3 % des femmes. Fait marquant : la part des salariés exposés décroit en fonction de l’âge. En effet, la part de travailleurs concernés est de 39 % chez les moins de 39 ans contre 8 % chez les 60 ans et plus.
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