Vague de bronchiolite : l'hôpital boit la tasse, les enfants trinquent

Hôpital, urgences, psychiatrie, le système de santé semble souffrir de multiples hémorragies. Actuellement, c’est le secteur de la pédiatrie qui est sous le feu des projecteurs suite à la flambée des cas de bronchiolite engendrant la saturation de plusieurs services hospitaliers.

publié le 19/12/2022 Par Roxane Curtet
Vague de bronchiolite : l'hôpital boit la tasse, les enfants trinquent

Si le ministre de la Santé a promis une enveloppe de 400 millions d’euros pour soutenir le secteur en tension, pour les professionnels de santé, ces mesures annoncées restent du replâtrage au vu de l’ampleur du problème. Les pédiatres comme les chirurgiens et les paramédicaux ont des exigences bien précises. Or, les assises de la pédiatrie prévues au printemps leur paraissent bien lointaines.

« Ce qui se passe en pédiatrie en ce moment est simplement révélateur de la décadence de l’hôpital public », s’insurge le Dr Virginie Fouquet Languillat, chirurgien pédiatre et transplanteur hépatique à l’hôpital Bicêtre. En effet, depuis octobre, les services d’urgences pédiatriques sont en tension (pour ne pas dire en hypertension) suite à une épidémie de bronchiolite particulièrement précoce et virulente cette année.

« Actuellement 80% des enfants hospitalisés dans mon service le sont à cause de cette pathologie », précise Axel Gross, infirmier puériculteur (IPDE) dans le Grand Est et membre de l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômées et des Étudiants (ANPDE). Pourtant, comme la grippe, la bronchiolite sévit tous les ans : « c’est une épidémie connue, qui est attendue et que l’on sait gérer », explique le Dr Fouquet Languillat.

En effet, chaque année, les services s’organisent en conséquence avec une capacité d’accueil à 120 % par rapport à la normale, mais cette saison, celle-ci n’est que de 80 % sans possibilité d’ouvrir plus de lits. Face à cela, les médecins n’ont pas d’autres choix que de trier les malades avec une prise en charge de moindre qualité. La professionnelle de santé explique :

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