La détention de la dette américaine 2022 Un quart de la dette américaine est détenue par l'étranger

Depuis vingt ans, la dette publique fédérale américaine détenue par des investisseurs étrangers est passée de 1 700 milliards de dollars en 2000 à près de 7 600 milliards en août 2021, soit une multiplication par 4,5.

C’est notamment à partir de la crise de 2008 que la prise de participation étrangère dans la dette américaine s’est accélérée. En effet, alors qu’elle n’avait augmenté que de 80 % entre 2000 et 2008 — passant de 1700 à 3 000 milliards de dollars — elle a crû de 126 % entre 2008 et 2016, pour atteindre 6 800 milliards de dollars en janvier 2016. À partir de 2016, la croissance de la détention étrangère de la dette s’est nettement infléchie, et son montant a même reculé entre 2016 et 2018, pour la première fois depuis 15 ans.

En observant la détention de la dette américaine par nationalité, on constate clairement l’essor de la Chine — en comptant Hong Kong — comme premier créancier étranger à partir de juillet 2008. Avec 800 milliards de dollars de dette fédérale détenus, le pays s’était alors hissé devant le Japon, pourtant partenaire commercial de longue date des États-Unis, et son premier créancier de 2000 à 2008. En août 2021, le Japon et la Chine — secteurs public et privé cumulés — détiennent désormais le même montant de dette fédérale américaine : 1 300 milliards de dollars. Le troisième créancier étranger des États-Unis est le Royaume-Uni, qui détient 570 milliards de dollars de dette fédérale américaine en août 2021.

Par ailleurs, on note quelques surprises parmi les premiers détenteurs de dette publique américaine :