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Avec la crise sanitaire mondiale, la dette publique américaine a atteint un pic historique de 200 % de son PIB. En regardant la composition de cette dette, on s’aperçoit que c’est le gouvernement fédéral qui en supporte plus de la moitié.
Durant les « Trente glorieuses », l'endettement des États-Unis a massivement diminué. En effet, la dette publique américaine atteignait 120 % du PIB au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et est redescendue à 52 % du PIB en 1974.
Puis, les chocs pétroliers de 1973 et de 1979, ainsi que la guerre du Golfe au début des années 1990 vont contribuer à faire augmenter l’endettement américain. La dette publique explose, pour atteindre 115 % du PIB au milieu des années 1990, soit une augmentation de 60 points de pourcentage en vingt-cinq ans.
La dette publique américaine s’est ensuite stabilisée jusqu’au début des années 2000, avant l’éclatement de la bulle technologique en mars 2000 qui engendre une récession de huit mois en 2001. Cette situation économique dégradée provoque une hausse de l’endettement public de 20 points de pourcentages en seulement quatre ans. La dette atteint alors 135 % du PIB.
Puis la crise des subprimes survient et la dette remonte, pour atteindre 171 % du PIB en 2010. Entre 2000 et 2010, la dette publique américaine a ainsi augmenté de 56 points de pourcentage. La hausse de la dette publique a donc été quasiment aussi importante au cours de la décennie 2000-2010 qu’au cours de la période 1975-2000, ce qui montre bien l’accélération de l’endettement public depuis le début du XXIe siècle.
L’endettement soudain des entreprises semi-publiques
Le séquençage trimestriel permet de mieux percevoir cette accélération de l’endettement américain. Par exemple, on voit ici que le premier trimestre 2010 a marqué une explosion de la dette des entreprises financières semi-publiques (GSE). En effet, ces GSE – notamment les deux plus importantes, Fannie Mae et Freddie Mac — détenaient ou garantissaient 45 % de l’encours des prêts immobiliers en 2008.
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