Les dégradations de l’environnement et du climat – conséquences directes de l’inaction des États – auraient conduit à des dégâts estimés à près de 300 milliards d'euros de pertes liées aux catastrophes naturelles, rien que l'année dernière. Un chiffre en hausse de 25 % par rapport à la moyenne des dix années précédentes. Le coût de l'inaction politique est plus que conséquent : le réchauffement climatique, qui aura bientôt franchi le cap des +1,5 °C, a d’ores et déjà fait perdre 40 % de pouvoir d’achat par rapport à un scénario sans réchauffement climatique. Et si les politiques ne prennent pas rapidement de mesures plus ambitieuses, nous risquons de subir 50 % de pertes de revenus en plus avec un réchauffement de +3 °C.

Les émissions de gaz à effet de serre augmentent et, avec elles, les dérèglements climatiques avec leur lot de catastrophes parfois désastreuses. Et de nombreux pays s'avèrent encore bien frileux à s’engager à réduire leurs émissions, à tel point que les scientifiques envisagent désormais un réchauffement de la planète de +3 °C à l'horizon 2100. C’est le constat fait par l'ONU, comptable de la lutte contre le réchauffement climatique, dans un rapport de fin 2024. Mais quelles sont les conséquences économiques directes de notre inaction, qu'il s'agisse des pertes liées aux catastrophes ou de notre niveau de vie ?

Quand l'inaction aggrave les dangers : vers +3 °C à l'horizon 2100 ?

« Arrêtons les paroles en l'air qui brûlent notre avenir, s'il vous plaît ». Ces paroles ne sont pas celles de jeunes activistes pour le climat. Il s'agit du titre du Rapport 2024 de l'ONU sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions. L’organisme y tire (encore) la sonnette d’alarme sur les engagements poussifs des pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre : « Les objectifs d'émissions nettes zéro sont vagues ». Au point que, si seuls les engagements actuels des pays sont mis en œuvre, sans ambition supplémentaire, le réchauffement de la planète est en trajectoire pour atteindre un minimum de +3º C à l'horizon 2100, soit d'ici 75 ans :

« Dans l'état actuel des choses, les CDN (ndlr, les trajectoires cibles d’émissions des pays) actuelles placent le monde sur la voie d'une augmentation de la température mondiale de 2,6 à 2,8 °C au cours de ce siècle. Pire encore, les politiques actuellement en place sont insuffisantes pour atteindre ces CDN. Si rien ne change, nous nous dirigeons vers une augmentation de la température de 3,1 °C. »

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