« Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel », dit le proverbe. Et en effet, à force de monter, une dette publique finit généralement par créer une grave crise à un moment ou à un autre. Il n’y a cependant aucun seuil fixé, tant tout ceci relève du paramètre insaisissable qu’est la confiance en l’État. La dette semble parfaitement finançable, et hop, l’État est en défaut à peine quelques années plus tard, comme on l’a vu avec la Grèce. Les États occidentaux ont souvent fait défaut dans leur histoire, mais peu depuis deux siècles. Cependant, rien ne dit que cela ne se reproduira pas. Les agences de notation sont censées prévenir cette situation, mais le monopole américain rend leurs analyses totalement biaisées. On vous explique pourquoi.
Nous vous proposons 4 articles essentiels pour tout comprendre sur la dette publique française :
1/ Le triste bilan de la dette publique
2/ La charge d'intérêts de la dette publique
3/ Le financement de la dette publique
4/ La notation de la dette et le risque de défaut
Nous nous sommes intéressés dans de précédents articles à l’évolution de la dette publique en France, à la question de la charge des intérêts de la dette publique ainsi qu’au financement de la dette publique. Nous terminons aujourd’hui sur ce thème par une analyse autour du risque de défaut des États, étudié les fameuses agences de notation financière.
1- Les agences de notation au service des investisseurs
2- Le privilège de l'Occident qui s'auto-note
3- La France emprunte plus cher que l'Espagne et le Portugal
4- Dans la main des marchés financiers
5- Des agences trop complaisantes
6- L'actif public supérieur au passif public, et alors ?
7- L’État ruine les plus riches en cas de crise majeure
Ce qu'il faut retenir
En effet, la plupart des États font désormais le choix de l’endettement pour régulièrement dépenser plus qu’ils ne gagnent, ce qui augmente une dette qui roule en permanence. En conséquence, leurs besoins de financement ont tendance à augmenter de plus en plus, ce qui nécessite d’attirer toujours plus de prêteurs alors que, forcément, leur risque de défaut, certes faible, ne cesse d’augmenter en parallèle.
Dans ce contexte, les prêteurs souhaitent connaître la solidité d’un emprunteur avant de lui confier leur épargne. Ils pourront ainsi soit refuser de lui prêteur leur argent, soit demander un taux d’intérêt en rapport avec le risque estimé. Plus le risque de défaut est grand, plus le taux d’intérêt demandé sera élevé.
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