Dans un article précédent pour Élucid, j’ai soutenu la thèse selon laquelle la peur est un affect à l’interface du politique et de la psychanalyse, au cœur de la vie sociale et des politiques de gouvernementalité des conduites. Thomas Hobbes (1), au XVIIe siècle, avait élevé la peur, émotion morale, à la dignité d’une passion utilitaire commune (la peur de la mort), à l’origine des religions et des États. La crainte d’une guerre de tous contre tous rendrait souhaitable un pouvoir centralisé et absolu capable de maintenir la paix et d’empêcher un retour à l’état de nature. L’État, tel le Léviathan de la Bible, serait en charge pour Hobbes de confisquer la violence de chacun pour le bien de tous.

Article Démocratie
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publié le 17/12/2024 Par Roland Gori
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La peur détiendrait de ce fait une valeur de discipline au cœur des manières d’éduquer et de transmettre la civilisation. De l’aveu même de Hobbes, la peur prend une valeur contre-révolutionnaire, faisant du souverain absolu et centralisateur le rempart contre le chaos social. Ce modèle à jamais indispensable au pouvoir « sécuritaire » est devenu le paradigme récurrent de toutes les autorités qui réclament une soumission aveugle, mais librement consentie : « confiez-moi votre force et votre agressivité, et je vous garantirais la sécurité ».

Dans les temps modernes, ce paradigme peut prendre le visage des populismes pour justifier l’ordre tyrannique. À la manière du fascisme mussolinien, le tyran peut affirmer : « Je suis le peuple » et son corollaire, « Le peuple, c’est moi » (2).

Pour nous protéger de la peur, nous finissons par choisir la terreur

Simplement, comme je l’ai rappelé en suivant Hobbes, l’État n’est rien sans les fictions qui fabriquent les peurs. Le Léviathan tout seul ne saurait obtenir l’adhésion des citoyens. Pour que ça marche, encore faut-il que les citoyens fictionnent, qu’ils fictionnent non seulement la force du pouvoir auquel ils consentent de se soumettre, mais aussi qu’ils fictionnent les sources de ce qui leur fait peur.

Les humains fictionnent et ont peur de leurs fictions, qu’ils prennent pour des réalités. Voilà qui devrait invalider quelque peu les exigences de devoir se soumettre à un pouvoir absolu. Le pouvoir de l’État repose, en partie du moins, sur des fictions que les individus créent pour donner un motif à leur peur. Ce n’est donc pas sur le sécuritaire qu’un pouvoir peut légitimement fonder son autorité et exiger l’adhésion du citoyen. La chose est évidente, mais dans les périodes de transition et de troubles l’image est, en particulier chez les ministres de l’Intérieur, rémanente…

Cette illusion que la sécurité découle d’une mise en ordre des peurs collectives produites par des fictions rencontre l’enseignement que nous offre la clinique psychopathologique des phobies : en perdant leurs peurs, les individus perdent leur sécurité. Car, admettons-le, il faut bien la toute-puissance de la pensée magique pour croire que l’on peut savoir d’où viendra notre perte, notre mort, nos épreuves.

Pour performants qu’ils puissent être, les modèles probabilistes nous montrent, tous les jours, leurs limites. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’un ordre social ne soit pas nécessaire. Ne serait-ce que pour éviter le chaos qui, traditionnellement, incite à la tyrannie. Simplement, je dis que les peurs collectives et les fictions dont le pouvoir se prévaut pour contrôler, surveiller, normaliser et soumettre les individus ne sont pas des réalités immédiates, naturelles, mais procèdent de constructions symboliques et sociales justifiant les politiques de gouvernement. Les boucs émissaires avant d’être des personnes sont des idées, des signes autour desquels s’agrègent les angoisses sociales et existentielles. Le pouvoir dépose des signifiants sur des peurs sociales, en donne une interprétation et suggère des cultes et des exorcismes qui ne menacent pas les régimes de domination sociale et de propriété.

Thomas Hobbes ne nous dit pas autre chose : sa hantise, c’est la guerre civile, alors peu importe les fictions qui entourent l’État/Léviathan pourvu que les individus en aient peur et se soumettent au tyran. Alors, disons-le tout crûment, le mérite du travail de Thomas Hobbes, bien avant celui de Michel Foucault, est de nous montrer que le pouvoir n’a d’autre finalité que son propre exercice.

Serions-nous ainsi condamnés aux pouvoirs souverains et absolus ? Une première réponse nous est apportée par Montesquieu : puisque seul le pouvoir arrête le pouvoir, il faut le diviser, le multiplier et séparer ses composantes, passer du pouvoir aux pouvoirs de plusieurs pour parvenir à modérer ses effets. Telle est la solution que Montesquieu propose au nom du libéralisme.

Seul le pouvoir arrête le pouvoir

Le libéralisme pourrait, selon Montesquieu, éviter un pouvoir tyrannique absolu qui finit par régner par la terreur, alors même – paradoxe, ô combien important – que les citoyens l’avaient laissé s’installer pour conjurer la peur. La philosophie de Thomas Hobbes est ce marché de dupes qui situe la peur à l’origine du pouvoir absolu et finit par l’échanger contre une terreur despotique ! Pour sortir de ce cercle infernal, Montesquieu propose d’autres principes de gouvernement, ceux du libéralisme que la Révolution américaine quelques années plus tard inscrira dans sa Constitution.

Dans l’Esprit des lois (3) publié en 1748, Montesquieu explore les différents systèmes de gouvernement et pose les bases de la séparation des pouvoirs à même de protéger les citoyens des méfaits du pouvoir absolu. La philosophie politique de Montesquieu inspire la pensée libérale de la modernité et constitue la promesse d’éviter une terreur propre à un État centralisateur absolu.

Hobbes et Montesquieu ne poursuivent pas le même combat philosophique : le premier écrit sous l’ombre portée de la guerre civile anglaise, le second sous celle d’un Roi-Soleil au pouvoir centralisateur et absolu ayant favorisé l’affaiblissement des Parlements régionaux et l’abrutissement d’une noblesse réduite à délaisser les armes pour passer le pot de chambre à Louis XIV ou se battre pour porter le tabouret de la Reine ! Le grand historien Marc Bloch aimait bien citer ce proverbe arabe qui dit : « les hommes ressemblent davantage à leur époque qu’à leurs pères ».

Dans ce contexte historique, L’esprit des lois est la grande œuvre morale et politique des Lumières. La liberté morale et la rationalité politique sont en charge de dissoudre la peur dans les vertus du libéralisme. Il faut, note Montesquieu, que « le gouvernement soit tel qu’un citoyen ne puisse craindre un autre citoyen ». Et pour cela, rien de mieux que le « commerce qui adoucit les mœurs ». La tyrannie ne facilite pas l’industrie et le commerce, elle est, nous dit Montesquieu, comme « ces sauvages qui coupent l’arbre pour cueillir ses fruits ». Libéralisme politique et libéralisme économique avancent main dans la main dans l’histoire de l’Occident, au point bien souvent de les croire inséparables.

Pour éviter le pouvoir tyrannique et centralisateur, il convient, non seulement de séparer les pouvoirs – exécutif, législatif, judiciaire… –, mais encore de réhabiliter les corps intermédiaires, ces médiateurs entre le pouvoir central et les citoyens que la monarchie absolue avait tenté d’affaiblir. Pour Montesquieu, le despotisme est une force de mort, « tout est vide autour de lui », écrit-il. C’est l’ordre politique du libéralisme qui est naturel et l’État despotique est une puissance du néant en charge de détruire cet ordre de la nature. Une belle résurgence de cette fiction prend la forme aujourd’hui d’une propagande idéologique laissant croire que notre cerveau fonctionnerait comme une salle de marché, et qu’un humain ne serait rien d’autre qu’un « logiciel d’apprentissage », un ordinateur naturel (4).

La terreur tyrannique est semblable à la pulsion de mort qui décompose l’individu comme la société en les renvoyant à leur inertie initiale. A contrario, pour Montesquieu, le libéralisme est le vecteur des pulsions de vie qui cherchent à faire des liens tout en marquant des différences. La peur n’a pas disparu pour autant. Mais elle est contenue et tend à se dissoudre grâce aux limites que la modération libérale impose.

Ce mythe d’un citoyen libre de ses opinions, faisant un « doux commerce » avec ses semblables, à l’abri des effets de la pulsion de mort, modéré dans sa vie privée comme dans son espace public, demeure au cœur des croyances de tous les libéralismes, de Montesquieu à nos jours. Il convient de le reconnaître. Il convient également de reconnaître que depuis au moins la fin du XIXe siècle, il a du plomb dans l’aile. Je dirais, en un mot comme en cent, que ce mythe a commencé à décliner dans la deuxième moitié du XIXe siècle, au moment de la deuxième Révolution industrielle ; il s’est ensuite délabré au cours du XXe siècle – au point de voir émerger de ses ruines les régimes totalitaires du fascisme, du nazisme et du stalinisme.

En ce début du XXIe siècle, nous pouvons sans hésiter le déclarer en faillite. Peut-être est-ce cette raison qui fait qu’aujourd’hui, la plupart des partis populistes et illibéraux (5) se réclament moins des espoirs d’un peuple que de ses peurs. Ils se font davantage les partisans de Hobbes que de Montesquieu. Comment ne pas penser, bien sûr, à Donald Trump, à Jaïr Bolsonaro, à Viktor Orban, à Vladimir Poutine, à Georgia Meloni… mais aussi à Bruno Retailleau ?

De la peur à l'angoisse, de l'angoisse à la terreur

Alexis de Tocqueville remarquait déjà dans De la démocratie en Amérique, que « les hommes des temps démocratiques » souffraient d’une inquiétude bien particulière. Ayant la charge de se faire une place sociale que ne leur assure plus leur nom à leur naissance – comme ce fût le cas dans l’Ancien Régime –, ils se doivent d’agir et de réussir dans les affaires. Pour cela, ils se trouvent contraints de s’agiter, deviennent « émus, incertains, haletants », instables.

Tocqueville souligne également que, loin de favoriser la tolérance des opinions et la liberté politique, leur « goût pour les jouissances matérielles » les conduit à négliger la principale d’entre elles « qui est de rester maitres d’eux-mêmes » (6). Quant aux « corps intermédiaires », en plus d’un point du texte, Tocqueville souligne qu’ils tendent à se transformer en « sectes » et que « l’esprit industriel » s’introduit partout dans la vie sociale jusqu’au sein même de la littérature.

La tyrannie de l’opinion majoritaire, dans cette civilisation, prend le relai du pouvoir despotique. Ce despotisme de l’opinion est plus doux, plus insidieux, plus étendu, mais dispose tout autant les humains à la servitude. Ces peuples ne se laissent pas prendre leur liberté, ils l’offrent. Et Tocqueville parvient à cette funeste conclusion que « l’amour très désordonné pour l’ordre » de ces hommes assujettis à leurs petites affaires, qui ont ainsi perdu l’habitude de se diriger eux-mêmes, deviennent une proie idéale pour un gouvernement despotique. De tels hommes, asservis à leurs intérêts matériels, ne sauraient réussir à se donner un « gouvernement libéral, énergique et sage ».

Tyrannie de l’opinion, négligence des affaires politiques, omniprésence de « l’esprit industriel » dans toutes choses, il n’est pas très étonnant qu’à l’inverse de Montesquieu, Tocqueville anticipe l’émergence d’un nouveau pouvoir despotique : un totalitarisme des mœurs incapable de protéger les citoyens de la peur. Exit le libéralisme pour protéger des peurs.

L’œuvre de Tocqueville ouvre la voie aux travaux de penseurs modernes comme ceux de l’École de Francfort (7), d’Hannah Arendt ou de Walter Benjamin. Il y a dans la modernité les germes d’une terreur que ne parvient pas à dissiper le libéralisme. Simplement, l’ère des masses ne fait plus de la terreur l’instrument du despote, elle devient la condition de l’homme moderne, elle dévoile son caractère antipolitique.

Albert Camus écrivait que l’« on ne peut pas persuader un homme qui fait peur » (8). Et, comme Leo Löwenthal, je pense que la « terreur est profondément ancrée dans les tendances de la civilisation moderne » (9). La tragédie propre aux effets de contagion sociale de la terreur dans la modernité est qu’elle se nourrit elle-même et réclame toujours davantage d’excès dans la déshumanisation des peuples et des individus. L’actualité nous en offre depuis plusieurs mois d’abominables exemples spectaculaires, accueillis dans une indifférence quasi générale. Or, l’indifférence n’est que le degré zéro de la haine, des passions tristes. Montesquieu faisait de la modération libérale un appel à l’amour et aux forces de vie, les crises aujourd’hui font de nos sociétés des civilisations de la haine.

L’ère des masses a montré que le libéralisme portait en son sein son propre échec à protéger de la peur, à tenir à distance la terreur. Et, de ses failles culturelles ont émergé au XXe siècle, les trois totalitarismes politiques du fascisme, du nazisme et du stalinisme. Avec le nazisme s’est dévoilé ce que Leo Löwenthal nomme « l’atomisation de l’homme par la terreur », le caractère « superflu » de certains humains (Hannah Arendt), leur « honte prométhéenne » de ne pas être des machines (Günther Anders) ou des robots. L’angoisse moderne devient la jumelle des terreurs des siècles passés, avec les particularités de l’époque, celles du « nervosisme » de l’ère des machines (XIXe siècle), de l’extrême solitude des grandes villes (XXe siècle), de l’accélération du temps et de l’obsolescence des êtres comme des choses qui les dissout dans des flux d’informations (XXIe siècle).

Les nazis transformaient monstrueusement les humains en matériaux. Ils s’acharnaient à désirer que leurs victimes elles-mêmes organisent leur propre destruction. Et, lorsqu’ils comprirent que la partie était perdue, certains d’entre eux se mirent à occuper cette place de victimes de la pulsion de mort en se suicidant. En faisant prévaloir le bon fonctionnement de la « machine » sur l’humanité de l’homme, ils ont révélé, dans toute son horreur, une vérité du capitalisme lorsqu’il impose une « atomisation de l’homme », à commencer par la face hideuse du taylorisme.

Aujourd’hui, ce taylorisme s’est étendu dans tous les métiers, dans tous les secteurs de la vie sociale, sur tous les continents. Il a détourné à son profit les fabuleuses découvertes des nouvelles technologies. L’anthropocène est l’autre nom d’un « capitalocène » (10) qui tend à installer les conditions sociales, politiques, climatiques, environnementales d’une « terreur totale » dont nous pensions l’époque révolue. N’est-ce pas une des raisons qui remet au-devant de la scène du quotidien, les émotions de la peur, les sidérations de la terreur, les craintes des catastrophes et la résurgence des Extrêmes Droites ? Elles appartiennent à notre civilisation actuelle, elles sont les traces de notre passé et les risques de nos devenirs.

Du moment que quelqu'un parle, il fait plus clair

De Tocqueville à Hannah Arendt, en passant par Walter Benjamin, il n’y avait qu’un pas à faire : l’humain désolé est la proie idéale des totalitarismes qui n’ont pas, comme on se plait à le dire, à écraser les capacités de penser, tout simplement parce qu’ils naissent de cette incapacité de penser ! Ils n’en sont pas la cause, mais la conséquence. Simone Weil dans ses Observations sur l’Allemagne (11) nous en avait fourni une analyse indépassable : le nazisme émerge d’une situation entièrement politique, au quotidien de l’existence, sans solution politique. Hannah Arendt n’hésitait pas à affirmer que la preuve qu’une société évoluait vers un régime totalitaire était le manque d’empathie que l’on pouvait rencontrer en son sein.

L’invention de la démocratie n’est rien d’autre que la capacité des humains à admettre profondément un gouvernement par la parole, c’est-à-dire la capacité d’une société à créer des espaces dialogiques où les citoyens peuvent s’opposer sans s’exterminer. Cela suppose un courage politique. Cela suppose de reconnaître que la vraie liberté qui permet d’affronter la peur de l’existence requiert la présence d’autrui. Hannah Arendt n’hésitait pas à affirmer que la preuve qu’une société évoluait vers un régime totalitaire était le manque d’empathie que l’on pouvait rencontrer en son sein.

Aujourd’hui encore, les conditions sociales et subjectives de notre civilisation installent de nouvelles formes de censure qui sont celles d’un empêchement de penser. Les organisations du travail en matière de soin, d’éducation, de recherche, d’information, de justice et de culture en portent la trace et les stigmates. La démocratie ne se (ré)inventera que sur la scène sociale du travail, par la réappropriation par les professionnels de la liberté confisquée par la technocratie. À commencer par la liberté d’une parole qui compte et ne se gaspille pas en bavardage. Une parole que les chiffres ne sauraient faire taire.

Freud raconte qu’il entendit un jour un garçon de trois ans supplier du fond d'une chambre obscure : « Tante, parle-moi ; j'ai peur, parce qu'il fait si noir ». La tante répliqua : « À quoi cela te servira-t-il, puisque tu ne peux pas me voir ? ». « Ça ne fait rien, répondit l'enfant, du moment que quelqu'un parle, il fait plus clair » (12).

*

Roland Gori, psychanalyste, membre d’Espace analytique, professeur honoraire des Universités. Derniers ouvrages parus : La fabrique de nos servitudes, Paris, LLL, 2022 ; Et si l’effondrement avait déjà eu lieu. L’étrange défaite de nos croyance, Paris, LLL, 2020 ; La nudité du pouvoir, Paris, LLL, 2018 ; Un monde sans esprit. La fabrique des terrorismes, Paris, LLL, 2017 ; L’individu ingouvernable, Paris, LLL, 2015 ; Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ? Paris : LLL, 2014 ; La Fabrique des imposteurs, Paris : LLL, 2013 et La Dignité de penser, Paris : LLL, 2011.

Notes

(1) Thomas Hobbes, 1651, Léviathan, Paris, Folio, 2000.

(2) Antonio Scurati, La politique de la peur, p. 62, Paris, 2024.

(3) Charles de Montesquieu, 1748, De l’esprit des lois, Paris, Flammarion, 2013.

(4) Georges Canguilhem, 1980, « Le cerveau et la pensée ». In : Georges Canguilhem Actes du colloque 6-7-8 Décembre 1990, Paris : Albin Michel, 1993.

(5) Fareed Zakaria, 2003, L’avenir de la liberté. La démocratie illibérale aux États-Unis et dans le monde, Paris, Odile Jacob, 2003.

(6) Alexis de Tocqueville, 1840, De la démocratie en Amérique II, Paris : Flammarion, 1981, p.176.

(7) Theodor W. Adorno, 1963, « Que signifie : repenser le passé ? » in : Modèles critiques, Paris, Payot, 2003.

(8) Albert Camus, À combat Editoriaux et articles, 1944-1947, Paris : Gallimard, 2002, p. 638.

(9) Leo Löwenthal, 1946, L’atomisation de l’homme par la terreur, Paris, Éditions Allia, 2022, p. 7.

(10) Jean et Lucien Sève, Capitalexis ou catastrophe : Entretiens, Paris, La Dispute, 2018.

(11) Simone Weil, Ecrits sur l’Allemagne 1932-1933, Paris : Payot, 2015.

(12) Sigmund Freud, « L’angoisse », in :  Introduction à la psychanalyse, 1916-17, Paris : Payot p. 384.

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