La crise économique provoquée par la pandémie mondiale a poussé la BCE à accentuer ses interventions de rachats massifs d’obligations publiques et de soutien aux banques. Ceci a multiplié par trois le bilan de la BCE depuis 2015. Cette politique « non conventionnelle » s'est avérée être une mauvaise politique, et a dû être interrompue en urgence en 2022. Depuis, le bilan de la banque centrale européenne a nettement diminué, mais ceci a fragilisé les banques. Cette politique d’assainissement financier risque de ne pas pouvoir durer, et les marchés financiers risquent de nouveau de prendre la monnaie en otage pour maintenir leurs profits exorbitants.
1- La BCE ou l'histoire d'une dérive continuelle
2- Sauver les banques après la crise
3- Sauver les États et subir le krach inflationniste
4- Un nouveau rôle pour la BCE
5- Sauver le système financier
Ce qu'il faut retenir
La Banque Centrale Européenne, créée en 1998, est la principale institution monétaire de l’Union européenne. Titulaire du monopole de l’émission de l’euro, elle a repris plusieurs fonctions majeures des Banques centrales nationales, qui continuent d’exister.
Cette institution, fondamentalement fédérale, illustre assez bien la dérive politique du néolibéralisme, qui a atteint son maximum en Europe. Cœur des débats de la ratification du Traité de Maastricht, la BCE est en effet indépendante : dirigée par des « experts », elle échappe totalement au contrôle du politique, c’est-à-dire à la Démocratie.
La BCE ou l’histoire d’une dérive continuelle
Les 10 ans qui ont suivi la création de la BCE ont été très calmes : le bilan de la BCE est resté relativement stable en euros constants réels (c’est-à-dire corrigés de l’inflation), oscillant autour de 1 000 Md€, avant de lentement progresser jusqu’à 1 500 Md€ en 2008.
La crise financière a fait exploser ce bilan, qui double de volume, avant que la crise du Covid ne le fasse encore tripler de taille, pour frôler les 9 000 Md€. Depuis le pic de la mi-2022, la BCE a décidé de baisser la taille de son bilan pour tenter de revenir au niveau d’avant la crise Covid.
Néanmoins, seuls des chiffres en euros constants permettent une analyse pertinente des évolutions dans le temps. Il est donc nécessaire de corriger ces montants de la valeur de l’inflation.
Lisez la suite et soutenez un média indépendant sans publicité
S’abonnerAccès illimité au site à partir de 1€
Déjà abonné ? Connectez-vous
1 commentaire
Devenez abonné !
Vous souhaitez pouvoir commenter nos articles et échanger avec notre communauté de lecteurs ? Abonnez-vous pour accéder à cette fonctionnalité.
S'abonner