Alors que la Terre se réchauffe, la cordillère des Andes, la plus grande chaîne montagneuse continentale du monde, voit ses glaciers fondre à grande vitesse. Les glaciers andins ont pourtant un rôle hydrologique essentiel et certaines régions sud-américaines en subissent déjà les conséquences. Dans un futur proche ou lointain, les glaciers vont-ils complètement disparaître ?
La cordillère des Andes s'étend sur plus de 7000 km de long et traverse sept pays d'Amérique du Sud, à partir du Venezuela, en passant par la Colombie, l'Équateur, le Pérou, la Bolivie et en terminant son parcours en Patagonie, dans le sud du Chili et de l’Argentine. « Son rôle est essentiel, car c'est un facteur déterminant dans la circulation du vent sur le continent sud-américain. De plus, l'existence de glaciers et de sommets enneigés, dans la zone tropicale et subtropicale, garantit un cycle hydrologique », explique Jésus Gomez López, Directeur de recherche à l’Institut National de Recherche sur les Glaciers et les Écosystèmes de montagne (INAIGEM) au Pérou.
Cependant, la cordillère des Andes n'échappe pas aux effets du changement climatique avec, dans un premier temps, le réchauffement global de la planète caractérisé par une hausse moyenne des températures à l’échelle mondiale et, dans un second temps, la diminution des précipitations solides sur les glaciers dans certaines régions. « Dans les Andes tropicales, les glaciers sont très sensibles aux changements de température, même minimes. Au contraire, en Patagonie, les changements au niveau des précipitations ont un impact plus fort sur les glaciers. Chaque glacier et chaque zone ont une sensibilité différente aux changements climatiques », a confirmé la glaciologue chilienne, Inés Dussaillant.
De plus, le changement climatique est particulièrement amplifié dans les Andes. Par exemple, « les Andes centrales d’Argentine et du Chili se réchauffent deux à trois fois plus vite que la moyenne de la planète », a clairement expliqué Pierre Pitte, docteur en sciences géologiques à l’Institut Argentin de Nivologie, Glaciologie et Sciences de l'environnement (IANIGLA), tout en ajoutant que « les vents d'ouest transportant les précipitations de l'océan Pacifique vers les Andes ont été déplacés vers le sud, asséchant toute une partie de la cordillère des Andes ».
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