Face à la crise climatique actuelle, l’éco-anxiété est un mot qui revient souvent dans les discussions et dans les médias, mais savez-vous vraiment ce qu'elle traduit et signifie ? Considérée comme le mal du siècle, avec plus de 2,5 millions d’éco-anxieux en France, l’éco-anxiété est devenue un problème de santé publique majeur.
Le terme d’éco-anxiété a été inventé par la psychiatre et chercheuse belgo-canadienne Véronique Lapaige mais en France, ce n’est vraiment que depuis 2019 que l’éco-anxiété a pris une place importante dans notre société. Charline Schmerber, praticienne en psychothérapie, explique :
« En effet, j’ai eu une augmentation du nombre de mes patients éco-anxieux. C’est en lien avec la sortie des rapports du GIEC, les canicules comme celles de l’été dernier ou encore l’été indien qui a duré jusqu’au mois de novembre cette année… Tout cela favorise les prises de conscience et donc des besoins, parfois, d’être accompagnés. »
L’éco-anxiété se définit comme « une détresse mentale et émotionnelle qu’un individu peut ressentir en réponse à la menace du changement climatique et aux problèmes environnementaux mondiaux », confirme Pierre-Eric Sutter, psychologue du travail et psychothérapeute. Quant à la psychiatre américaine, Lise Van Susteren, elle considère l’éco-anxiété comme une détresse pré-traumatique car celle-ci est tournée vers l’avenir.
En effet, les éco-anxieux se projettent énormément et ils illustrent parfaitement ce que Montaigne écrivait au XVIe siècle : « Qui craint de souffrir, il souffre déjà de ce qu’il craint ». Ils se rendent compte que les prévisions des scientifiques, il y a plusieurs décennies, étaient véridiques, alors ils imaginent déjà des scénarios catastrophiques pour les 50 prochaines années.
Une équipe de chercheurs australo-néozélandais, pilotée par Teaghan L.Hogg, a réalisé une étude, publiée dans la revue ScienceDirect, qui établi une échelle d’évaluation permettant de diagnostiquer l’éco-anxiété. « Les résultats confirment que l'éco-anxiété est une expérience psychologique quantifiable, mesurée de manière fiable à l'aide de notre échelle d'éco-anxiété en 13 éléments, et différenciée des résultats de santé mentale », indique le groupe de scientifiques.
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