Un si fragile vernis d'humanité - Michel Terestchenko Résumé et podcast du livre

Podcast La synthèse audio

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Selon la thèse aujourd’hui dominante de l’égoïsme psychologique, l’Homme, qu’il agisse « bien » ou « mal », n’agit jamais que pour son intérêt. Michel Terestchenko, dans Un si fragile vernis d’humanité. Banalité du mal, banalité du bien (2005), s’oppose à cette vision simpliste de la nature humaine. Si l’humanité contient en elle un véritable potentiel destructeur, Terestchenko nous montre que malgré la faiblesse humaine, les comportements bienveillants et désintéressés existent réellement, et qu’il existe des solutions pour les encourager.

Ce qu’il faut retenir :

La thèse qui domine aujourd’hui notre conception de la nature humaine est la thèse de l’égoïsme psychologique, selon laquelle l’Homme, même lorsqu’il apparaît agir pour le bien, n’agit en réalité que pour son propre intérêt.

Il est vrai que l’Homme a une propension destructrice. Sa tendance à l’obéissance aveugle et passive, ainsi que la dissolution de sa responsabilité individuelle dans le groupe constituent certaines des sources de l’inhibition de son sens moral.

Si l’on sort de la conception manichéenne de la thèse égoïste, qui postule qu’une action altruiste doit être purement désintéressée, on trouve de nombreux exemples d’altruisme. En effet, un comportement altruiste peut résulter d’une alliance entre une pluralité de motivations, dans son intérêt propre et dans celui des autres.

L’altruisme se présente comme un sentiment d’empathie ou de compassion qui, lié à la volonté de se conformer à ses principes et à ses convictions, se transforme en action. L’altruisme se présente ainsi comme une conciliation entre sentiment et raison par laquelle l’individu affirme et réalise sa propre personnalité.