Outre-Atlantique, le Parti libéral est parvenu, à la surprise générale, à se maintenir au pouvoir à la suite des élections fédérales canadiennes, le 28 avril dernier. Encore donné à seulement 20 % dans les sondages en janvier, son score a finalement dépassé les 43 %. Une remontada remarquable qui s’explique par le contexte de la campagne électorale plutôt que par la campagne elle-même ; encore que la répartition claire des responsabilités ne soit pas forcément évidente.

publié le 13/05/2025 Par Paul Fernandez-Mateo
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Mark Carney peut pousser un soupir de soulagement : il restera finalement au pouvoir à Ottawa. Le nouveau chef du Parti libéral, à peine désigné Premier ministre du Canada le 14 mars dernier, complet novice en politique et jusqu’à présent largement inconnu du grand public, se trouvait déjà sur un siège éjectable. Il lui aurait certes été difficile de faire pire que son prédécesseur, Justin Trudeau, désormais si impopulaire auprès de ces concitoyens qu’il en était presque devenu persona non grata au sein de son propre parti. Mais parvenir à mener le parti d’un Premier ministre aussi détesté à une nouvelle victoire électorale était un défi de taille, et il faut lui reconnaître cet exploit.

Il n’y a pas si longtemps encore, en effet, Pierre Poilièvre, le chef du Parti conservateur du Canada, était donné comme l’évident vainqueur du scrutin et prochain Premier ministre, face à un Parti libéral à bout de souffle et plombé par le bilan des années Trudeau. Et pourtant, en l’espace de quelques mois, un complet renversement de situation s’est effectué, et le Parti conservateur, pour la quatrième élection consécutive, voit le pouvoir lui échapper.

Comment expliquer ce retour en force du Parti libéral, qui signe inversement, quant à lui, sa quatrième victoire d’affilée ? Sans aucun doute, le départ de Justin Trudeau a forcément changé la donne dans une certaine mesure : la chute des intentions de vote en faveur du Parti libéral s’est interrompue net pour se transformer en forte hausse dès le lendemain de l’annonce de sa démission.

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