À la différence de 2017, le résultat de l’élection présidentielle en cours n’a rien de certain.
Si l’on s’en tient à la seule arithmétique électorale, l’issue du second tour ne fait aucun doute : Emmanuel Macron sera élu pour un second mandat, la seule incertitude résidant dans l’ampleur de sa victoire.
Une simple question d’arithmétique électorale ?
Le président sortant peut en effet compter un ensemble de facteurs favorables à sa réélection. D’abord, deux importants viviers de partisans : un électorat bourgeois, arc-bouté sur la défense de ses intérêts de classe, massivement et inconditionnellement acquis à son champion, et l’électorat âgé, soucieux avant tout de stabilité et qui pense – sans doute à tort – que le maintien du pouvoir en place en constitue le meilleur gage.
Ces piliers sociologiques du bloc oligarchique ne sauraient cependant à eux seuls en assurer la victoire, mais le retranchement de ce bloc au centre de l’échiquier politique en fait un bastion imprenable pour une opposition séparée en deux fractions inconciliables par les questions identitaires et migratoires trop clivantes.
La cassure en deux de ce qui constitue pourtant, sociologiquement, un bloc populaire, verrouille le processus électoral dans un sens fondamentalement favorable au président sortant. Si l’on ajoute à cette configuration le traditionnel enrobage manichéen du scrutin auquel se livrent inévitablement le ban et l’arrière-ban des responsables politiques au pouvoir hier et aujourd’hui - auxquels s’ajoute, sous couvert d’information neutre et impartiale, l’essentiel de la sphère médiatique -, il ne fait aucun doute que, dans sa lutte contre la bête immonde, l’actuel président sera reconduit dans ses fonctions.
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