Depuis sa fondation en 1949, la République populaire de Chine (RPC) s’octroie peu à peu la part du lion en mer de Chine du Sud. Cette Longue Marche, maritime celle-là, ne va pas sans écueils.

publié le 25/01/2022 Par Jack Thompson
Mer de Chine du Sud : Un demi-siècle d’avancées chinoises

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À Saïgon, en cette soirée du 9 mars 1945, l’amiral Decoux, gouverneur général de l’Indochine, reçoit l’ambassadeur japonais Matsumoto. Ce dernier lui délivre un ultimatum : les troupes françaises doivent passer sous commandement japonais dans l’heure. Une mise en demeure de pure forme lorsqu'au dehors, les éclats des fusillades retentissent déjà, l’opération japonaise Meigo Sakusen « action clair de lune » a commencé. En quelques heures, les garnisons françaises sont écrasées dans un bain de sang.

Quelques mois et atrocités plus tard (Hiroshima…), l’Empire du Soleil levant baisse les armes. Entretemps, Tokyo avait proclamé l’indépendance du Laos, du Viêt Nam et du Cambodge.

Mi-septembre 1945, les premiers éléments du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO) débarquent en Indochine. Sa mission est alors de rétablir l’ordre colonial, mais la tâche se révéla bien plus ardue qu’anticipée. Ainsi en octobre 1946, le Chevreuil, un aviso battant le pavillon tricolore et voguant vers les îles Spratleys, n'y découvrit que des ruines désertes. Le drapeau français fut hissé, des bornes territoriales scellées : la France réaffirmait son autorité sur l’archipel.

En janvier 1947, aux îles Paracels, le Tonkinois tomba sur une garnison de la République de Chine (RdC) implantée sur l’île Boisée. Sommés de quitter les lieux, les Chinois refusèrent d’obtempérer. Les Français jugèrent préférable de ne pas insister et s’installèrent sur l’île Pattle. Le CEFEO avait suffisamment de soucis avec le Viêt Minh pour ne pas désirer s’aliéner en sus Nankin.

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