Fin de vie : l'aide active à mourir suscite le débat en France

Début avril, la convention citoyenne a rendu sa copie sur la fin de vie. Et si tous ont salué l’initiative d’avoir organisé cette concertation, les conclusions du groupe de travail, et plus particulièrement leurs propositions de mise en place d’une aide active à mourir, ont provoqué de nombreuses réactions. Plusieurs tribunes et témoignages de soignants ont été publiés : certains arguent en faveur d’une évolution des lois en vigueur alors que d’autres y sont opposés, soulignant les problématiques éthiques qui entrent en jeu.

publié le 05/07/2023 Par Rebecca Stoecker

En parallèle, Emmanuel Macron a avancé qu’un projet de loi devait être présenté d’ici la fin de l’été. Le gouvernement pourrait-il parvenir à tenir ce calendrier, tout en laissant place au débat, afin de permettre un consensus entre ce que souhaitent les citoyens et les inquiétudes des professionnels de santé ?

184 personnes choisies au hasard, quatre mois de réflexion, 27 jours de réunions : la Convention citoyenne sur la fin de vie organisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) est arrivée au bout de son périple. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que leurs conclusions rendues publiques début avril ont largement relancé les débats sur le sujet. Elles ont également permis de mettre en lumière les difficultés d’accès aux soins palliatifs.

Principal constat des intéressés : le cadre actuel d’accompagnement de la fin de vie n’est pas adapté aux différentes situations rencontrées. Des améliorations sont donc nécessaires : optimiser la prise en charge à domicile, développer l’accès aux soins palliatifs pour tous, former davantage les professionnels de santé sur le sujet.

Toutefois, sur un total de 146 propositions, l’une d’elles a fait couler beaucoup d’encre : la possibilité de mettre à disposition de certains patients une aide active à mourir en France. Après la loi Clayes-Léonetti de 2016, cela représenterait une nouvelle étape vers une aide à mourir médicalement assistée. Sans surprise, les professionnels de santé se montrent inquiets, voire réfractaires, face à une potentielle nouvelle loi. D’autant plus que le gouvernement souhaite la présenter rapidement (d’ici la fin de l’été).

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