Depuis le début des années 2000, la situation financière des ménages ne s’est pas améliorée suffisamment pour compenser la hausse alarmante du prix de l’immobilier. Pour acquérir un logement, il faut désormais s’endetter plus, plus longtemps, et pour un bien d’une taille inférieure. En conséquence, la dette immobilière a fortement augmenté depuis vingt ans et le pouvoir d’achat des Français s’en voit fortement impacté…

publié le 12/05/2022 Par Élucid
Immobilier : les Français sont endettés à un niveau historique

Depuis les années 1980, le taux auquel emprunte l’état (OAT) ont fortement baissé et s’établissent à 1,1 % en février 2022. Or, ces taux servent de référence pour les banques, afin d’établir les taux de crédits. On constate donc logiquement que les taux d’intérêt des crédits à l’habitat ont suivi cette tendance : ils ont baissé, passant de 6,1 % à 1,1 % entre janvier 2001 et février 2022. Le coût de l’emprunt a donc nettement diminué.

Parallèlement, les prix des logements en fonction du revenu des ménages ont augmenté de manière spectaculaire, avec une hausse de 84 % entre la fin des années 1990 et 2008. Depuis, les prix se sont stabilisés à ce niveau élevé, même s’ils ont encore légèrement augmenté entre début 2008 et décembre 2020, pour s’établir à leur plus haut niveau historique. En effet, en 2020, les prix des logements en fonction du revenu des ménages ont augmenté de six points, la hausse la plus importante sur un an depuis 2010 !

Par ailleurs, la forte poussée d’inflation que nous connaissons aujourd’hui risque fort de faire remonter les taux d’intérêt, donc, de diminuer les capacités financières des acheteurs. Cela va probablement participer à une baisse des prix de l’immobilier, car en toute logique, quand la demande baisse, les prix suivent… Reste cependant à déterminer l’ampleur à venir de ce phénomène.

Les effets de la baisse du coût de l’emprunt, conjugué à la hausse des prix des logements sur le montant des mensualités d’un emprunt immobilier, sont retranscrits sur le graphique ci-dessous. On y voit l’évolution du montant de la mensualité théorique d’un emprunt, pour l’achat d’une même surface, en fonction du revenu des ménages.

Lisez la suite et soutenez un média indépendant sans publicité

S’abonner
Accès illimité au site à partir de 1€
Des analyses graphiques pour prendre du recul sur les grands sujets de l’actualité
Des chroniques et des interviews de personnalités publiques trop peu entendues
Des synthèses d’ouvrages dans notre bibliothèque d’autodéfense intellectuelle
Et bien plus encore....

Déjà abonné ? Connectez-vous