Impôts, cotisations, « charges »… Elles plombent votre fiche de paie et pourtant, vos cotisations sociales sont peut-être votre meilleure assurance pour l’avenir. On entend que « on paye pour rien » et que l’État dilapiderait notre argent : et si c’était tout l’inverse ? Après avoir analysé en détail la structure des dépenses publiques, cet article dévoile comment, derrière les chiffres utilisés pour faire peur, le modèle social français fonctionne en réalité comme une épargne collective au long cours. Oui, on cotise beaucoup – mais c’est pour mieux protéger chacun quand les coups durs frappent. Preuves et comparaisons internationales à l’appui, nous démontons les idées reçues sur la prétendue gabegie française, et montrons pourquoi, en vérité, nous en avons pour notre argent.
1- Idée fausse : « Notre modèle social est injuste : on paye beaucoup pour recevoir peu »
2- Idée fausse : « Il y a une anomalie française des dépenses publiques, la gabegie règne »
Ce qu'il faut retenir
« On paye pour rien » : ce reproche tenace suggère que notre modèle social serait un « mauvais deal » pour les cotisants. En clair, chacun payerait beaucoup d’impôts et de cotisations pour ne récupérer que des clopinettes en retour. Mais cette vision découle d’une mauvaise approche : regarder uniquement ce qu’on verse à un instant T sans considérer ce qu’on reçoit tout au long de sa vie.
Idée reçue n° 1 : « Notre modèle social est injuste : on paye beaucoup pour recevoir peu »
Le principe même de la protection sociale française est qu’elle fonctionne la plupart du temps comme une épargne collective étalée sur le cycle de vie. On cotise d’abord quand on est actif, puis on bénéficie soi-même du système plus tard. Autrement dit, les cotisations sociales que nous payons aujourd’hui sont en grande partie du salaire différé : de l’épargne publique que l’on récupérera pour financer nos propres besoins futurs.
Bien sûr, il existe un mécanisme de redistribution des plus aisés vers les plus modestes (via des impôts et prestations sociales), mais cet effet de solidarité entre catégories sociales est assez limité par rapport à l’ampleur des cotisations qui reviennent tôt ou tard à chaque cotisant sous forme de revenu différé ou de services. Aussi, lorsque l'on dénonce le fait qu'on « paye pour les autres », on oublie souvent que « les autres payeront pour nous plus tard ».
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