Un récent rapport de l'OCDE torpille la politique du gouvernement français en matière d’éducation. Le bulletin de notes est particulièrement sévère : malgré des dépenses par élève bien supérieures à la moyenne des pays de l’OCDE, les résultats scolaires de la France se hissent à peine à la moyenne. Et l’hexagone affiche une corrélation très forte entre milieu socio-économique et résultats scolaires.
Si la France peut se gargariser de pulvériser les objectifs quantitatifs de l’Union européenne en matière d’éducation (nombre d’élèves de 3 ans scolarisés, sorties précoces du système éducatif, etc.), les résultats qualitatifs ont quant à eux raté la cible. Zéro pointé en compréhension de l’écrit, culture scientifique ou mathématique avec un niveau à la fois sous l’objectif et sous la moyenne de l’UE.
Dans le même temps, depuis quelques mois, ce sont 20 milliards d’euros d'économies qui sont recherchés, un pansement pour juguler l’hémorragie non anticipée mais prévisible du déficit public 2023 à 5,5 % du PIB contre 4,9 % prévu… L’éducation est mise à contribution à hauteur de 700 millions d'euros dans un contexte où, en plus du niveau qui s’effondre, les enseignants sont à la fois les plus qualifiés et les moins bien payés de l’OCDE. Sans surprise, le secteur peine à recruter et à mettre un professeur devant chaque classe.
Le constat est donc clair : le pouvoir actuel considère l'éducation de nos enfants comme une dépense de fonctionnement compressible au service de la réduction des déficits et non comme un investissement dans l’avenir, l’innovation et la bonne santé économique future.
Éducation : un système inefficace malgré un niveau de dépense par élève parmi les plus élevés de l’OCDE
Les comparaisons internationales des niveaux des élèves au sein de l’OCDE conduisent à un verdict implacable. Si, en 2022, les scores au PISA baissent dans la plupart des pays, ceux des élèves français dégringolent davantage que la moyenne – un constat particulièrement exacerbé en mathématiques. Et aucun mieux à attendre du côté de la compréhension écrite avec des résultats en chute depuis 2012. Au final, près d’un tiers des élèves n'atteint pas le niveau minimum de compétences, c’est un peu moins que la moyenne de l’OCDE.
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