Les économies de la Russie, du Japon et de la Corée du Sud ont été moins frappées que celles de l’Occident par la crise du Covid et la crise de 2022. La Russie a évité, et de loin, « l’écroulement économique » qui lui avait été promis par Paris et Washington, les sanctions ayant probablement davantage pénalisé les pays occidentaux. Moscou, Tokyo et Séoul poursuivent depuis leur croissance mais à des niveaux faibles, inférieurs à 2 %. Cela n’est pas de bon augure pour leur stabilité et leur développement futur, d’autant que ces pays entament un inexorable et problématique déclin démographique. On vous explique tout.
1- Russie : un « écroulement » annoncé facilement évité
2- Japon : la stagnation économique perdure
3- Corée du Sud : une croissance de plus en plus modérée
Élucid vous propose cet été une série d’analyses économiques sur les économies des grands pays d’Europe et des BRICS.
Russie : un « écroulement » annoncé facilement évité
En Russie, l’observation du Produit Intérieur Brut (le fameux PIB, c’est-à-dire, en simplifiant, la valeur de ce que le pays a réellement produit) montre clairement les lourdes crises qu’a traversées le pays depuis un demi-siècle, et qui explique beaucoup des difficultés actuelles.
La très grave dépression des années 1990 a durement frappé le pays, avec une brutale division par 2 du niveau de vie et une hausse dramatique de la mortalité. En parallèle, le pillage de la Russie par les nouveaux oligarques – notamment grâce aux privatisations à très bas prix ayant spolié les citoyens – a laissé de lourdes traces dans la population.
Cependant, l’économie russe sait faire preuve d’une importante résilience, et malgré les troubles actuels, le PIB russe a atteint au premier trimestre 2024 son plus haut historique. La crise économique de 2020 a été d’une ampleur nettement plus faible que dans la plupart des autres pays européens. La situation s’est normalisée en quelques mois à peine et l’économie s’est remise à croître.
Le déclenchement de la guerre d'Ukraine et le lot de sanctions occidentales qui l'a accompagné ont, au final, eu un impact très limité sur l'économie russe, avec une baisse du PIB d’à peine -2,1 % en 2022. Cette baisse a été très largement compensée en quelques mois à peine avec un fort rebond de +3,6 % en 2023, en particulier en raison de la hausse des prix de l’énergie (largement alimentée par des sanctions contre-productives…).
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