À quoi servent les IA génératives ? Trois ans après le lancement des outils de génération de texte et d’image à l’origine du « boom » de l’IA en 2022, les entreprises du secteur peinent toujours à amortir les investissements colossaux réalisés par l’industrie du numérique alors que le mirage de ses promesses commence à se dissiper. À sa place, le scepticisme s’installe et une « bulle » financière se profile.

publié le 11/11/2025 Par Thomas Le Bonniec
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Où sont les usages réels de l’IA générative ? Dans notre précédent article intitulé « Suicides, addictions, manipulations : les victimes invisibles de l’IA générative », nous développions l’idée que le marché des Intelligences artificielles génératives se tournait progressivement vers un usage social – et non économique – afin de générer du profit. Les gains de productivité promis peinent à se concrétiser, et cela se ressent dans la différence massive entre les investissements et les bénéfices attendus liés à cette technologie.

La promesse selon laquelle l’IA générative remplacerait des millions de travailleurs, voire automatiserait presque entièrement certains secteurs, ne s’est toujours pas réalisée. Le patron d’OpenAI, Sam Altman, ou celui de XAI, Elon Musk, avaient fait le pari qu’un accroissement continu de la puissance de calcul entraînerait nécessairement une amélioration constante de ces modèles au point d’obtenir une « IA consciente ».

Mais cela est faux : les articles de recherche récents montrent que cette voie est une impasse, avec notamment la démonstration que les « hallucinations », c’est-à-dire les erreurs factuelles commises par ces modèles, ne sont pas près de disparaître (1). Or, cela veut dire que ces outils ne sont pas fiables pour les entreprises. Et par conception, ces systèmes sont incapables de faire advenir une conscience artificielle, qui relève donc du fantasme – ou du mensonge aux investisseurs. Enfin, les modèles publiés début 2025 par DeepSeek, le rival chinois, prouvent qu’il est possible de faire aussi bien que ChatGPT avec dix fois moins d’argent et de ressources.

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